Le patron de la FFF était monté au créneau pour tenter de dissiper les doutes. « Personne à la Fédération, à commencer par moi, n’a interdit à quelqu’un de faire le jeûne », avait-il affirmé avec force. Une réponse directe aux accusations, notamment celles formulées par un entraîneur qui avait pointé du doigt une « stigmatisation » de la religion musulmane.
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Le cœur du débat ? Une nouvelle règle édictée par la FFF en 2024. Si l’objectif affiché était d’ « encadrer » la pratique du jeûne, beaucoup y avaient décelé une volonté d’interdire, de manière plus ou moins explicite, le Ramadan aux joueurs sélectionnés. Philippe Diallo s’était réfugié derrière le sacro-saint principe de neutralité. « La Fédération a mis un cadre, comme à l’école », avait-il expliqué, arguant qu’aucune modification d’organisation ne saurait être tolérée pour des motifs religieux.
Le président de la FFF met en avant le respect des convictions individuelles, tout en soulignant la nécessité d’un « cadre à respecter » lorsqu’on porte le maillot bleu. Il avait rappelé, au passage, qu’une décision du Conseil d’État, saisi par des collectifs, avait validé l’approche fédérale.
Alors, interdiction formelle ou simple encadrement ? La FFF a souvent donné l’impression de jouer sur les mots, comme de nombreuses autres fédérations sportives en France d’ailleurs.