Pour déterminer le début de la nouvelle lune qui précède le mois du ramadan, la commission théologique se base sur des données fournies par l’Observatoire de Paris et par un observatoire allemand mais la tradition, souligne-t-on à la Mosquée de Paris, veut que le témoin soit oculaire.
Au cours du mois du ramadan, l’une des cinq bases fondamentales de l’islam, les croyants sont appelés à jeûner du lever au coucher du soleil. Ils ne doivent en outre ni boire, ni fumer ni avoir de rapports sexuels. Seuls les voyageurs, les malades, et les femmes enceintes sont dispensés de ce jeûne qu’ils doivent compenser en pratiquant l’aumône.
La pratique des cinq prières quotidiennes est mieux observée et les mosquées davantage fréquentées durant cette période. Mais l’objet du Ramadan est avant tout spirituel. Selon les théologiens, c’est une expérience d’auto-discipline qui doit permettre à chacun de connaître le renoncement et la privation.
Cette dimension spirituelle est souvent démentie dans les faits, regrette le client, manifestement traditionaliste, d’une boucherie hallal à Paris qui remarque que loin d’être une période dédiée à la légèreté du corps et de l’esprit, le ramadan est trop souvent synonyme de lourdeur et de paresse. Chaque soir, en effet, la rupture du jeûne est l’occasion de fêtes et de repas pantagruéliques.
Mais pour beaucoup de familles, le ramadan c’est avant tout le respect de la tradition et l’occasion de réunir toute la famille autour de bons repas qui comprennent viandes, chorbas (soupes), laitages et dates.
AFP