Le rappeur sétois et son équipe ont entrepris en novembre un tour du monde avec pour objectif de donner un concert par continent. Un voyage qui a conduit l’a conduit à Rabat, La Rochelle, Montréal, la Polynésie française et au Vietnam. « On partait dans l’inconnu, avec des vrais défis. Au Maroc, on a joué dans un théâtre devant un public assis. De quoi nous faire sortir dès le début de notre zone de confort. À Montréal, on a eu un public francophone qui est venu nous soutenir. Puis il y a eu le choc de la Polynésie… », confie l’artiste à Midi Libre.
Et d’ajouter : « On avait face à nous des gens qui n’avaient jamais écouté de rap. Le choc des cultures était incroyable. J’ai rencontré un mec qui a fait sept heures d’avion pour venir m’écouter ! À partir de ce moment-là, notre feuille de route a complètement explosé. On était tellement loin de ce que l’on a l’habitude de faire… » Le périple du rappeur s’est achevé en Asie, au Vietnam. « Là-bas aussi on nous a ouvert grand les bras… Au bout de 25 ans de rap, ce voyage m’a fait énormément de bien pour recharger l’inspiration », assure-t-il.
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De retour à la maison, Demi Portion s’est remis à l’écriture de son prochain album qui sera composé essentiellement de collaborations avec d’autres artistes. L’artiste en a donné un avant-goût en mai avec la sortie de « Mots croisés », un morceau enregistré avec le rappeur strasbourgeois Dooz Kawa. « Cette année, je suis motivé pour moins calculer les choses. Je veux faire parler la musique. Revenir à plus de spontanéité, comme ce que l’on faisait sur les premiers albums. En espérant que ça plaise toujours au public ». L’album sera disponible avant la fin de l’année.
Après les ateliers d’écriture, Rachid Daif « aimerait accompagner des jeunes », une petite idée qu’il a « derrière la tête depuis quelque temps. « Dans cette ville, quand tu fais du rap, tu as un tampon que tu es fier de montrer partout en France. On s’est battu pour ça. À l’époque on avait rien à perdre et on s’était dit ‘Si on ne le fait pas, qui va le faire ?’ Je veux retrouver cet état d’esprit chez les jeunes et les aider à se développer. Pour l’instant ce n’est qu’une idée. Mais j’ai envie de le faire. De les prendre sous mon aile, les amener en concert… Je me sens la maturité de le faire ».