Reprise du procès d’Ahmed Boukhari le 15 juillet

25 juin 2003 - 09h34 - Maroc - Ecrit par :

Le procès de l’ancien agent marocain Ahmed Boukhari, poursuivi pour diffamation après ses révélations sur l’affaire Ben Barka, a été a renvoyé au 15 juillet après une séance marquée, mardi à Casablanca, par un débat autour de la validité d’un document présenté par l’accusation, a constaté l’AFP.

Les avocats d’Ahmed Boukhari qualifient de "faux" un document à charge selon lequel l’ancien agent du Cab 1 (contre-espionnage) était absent de son poste entre octobre 1965 et mars 1966, à l’époque de l’enlèvement à Paris du leader de la gauche marocaine Mehdi Ben Barka - invalidant son témoignage sur l’affaire.

Une motion présentée par la défense, qualifiant d’irrecevable ce document, fera l’objet d’une délibération séparée - renvoyée au 15 juillet.

Auparavant, une proposition de la cour demandant aux deux parties de se concentrer sur les seuls faits - le procès pour "injures et diffamation" - a été rejetée par la défense comme par la partie civile.

Dans ses révélations à la presse, Ahmed Boukhari avait affirmé que ses collègues du Cab 1, le chef du service Mohamed Achaâchi - décédé en 2002 - et deux policiers à la retraite Abdelkader Saka et Mohamed Mesnaoui étaient présents le jour de l’assassinat de Ben Barka. Les personnes mises en cause ont engagé un procès en diffamation le 28 mai 2002.

Le procès d’Ahmed Boukhari avait déjà été reporté dix fois pour diverses raisons de forme et de fond. Le 27 mai dernier, le président du tribunal avait décidé de reporter le procès en raison de l’absence du principal avocat de la partie civile.

Ces reports successifs traduisent "l’impasse dans laquelle se trouvent les plaignants" avait alors déclaré Ahmed Boukhari à l’AFP, estimant que ceux-ci sont incapables d’apporter les "preuves concrètes" de leurs affirmations.

L’ancien agent secret a assuré que Medhi Ben Barka a été assassiné par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Mohamed Oufkir et son adjoint le commandant Ahmed Dlimi. Son corps, ramené au Maroc, aurait été dissous dans un bain d’acide.

AFP

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