Réseau routier : 2.025 km réhabilités en priorité

4 janvier 2008 - 22h51 - Maroc - Ecrit par : L.A

Le trafic routier est en constante augmentation. Chaque année, il croît de près de 6%. Les différents chantiers économiques entrepris accentueront sans doute ce mouvement. Ceci n’a pas échappé au ministère de l’Équipement et du Transport qui a lancé un programme spécial dédié aux axes connaissant un afflux important. Baptisé programme de réhabilitation prioritaire du réseau routier structurant (PRP), il portera sur quelque 2.025 km de routes. Ces dernières seront traitées « d’urgence », afin d’offrir un service sécurisé et de bonne qualité.

Cette opération, qui viendra s’ajouter aux projets annuels de maintenance (2.000 km par an), reviendra à près de 1,8 milliard de DH. Une première tranche de travaux a déjà été lancée en juillet 2007. Elle a concerné quelque 712 km, traités à hauteur de 47%. Dont un linéaire de 335 km déjà livrés à la circulation, comprenant plusieurs itinéraires (la RN6 entre Rabat et Fès, la RN1 entre Guelmim et Laâyoune, et la RN8 entre Marrakech et Fès, etc.).

Ce projet, découlant d’un diagnostic effectué sur 5.000 km, utilisera des techniques innovantes, destinées à assurer un traitement rapide et efficace. Telles que le retraitement en place, les enrobés à base de bitume modifié ou les retraitements à froid.

Le réseau routier géré par le ministère de l’Équipement est de près de 57.000 km, dont 61% de routes revêtues. Une récente étude a révélé que près de 60% de ce réseau est dans un état bon à acceptable. Il s’agit d’un réseau évolutif. Des opérations de construction sont souvent menées dans les axes connaissant des trafics importants. C’était le cas par exemple des routes reliant Rabat et Fès, Casablanca et Marrakech, ou Fès et Oujda. Ces dernières années, des voies express (autoroutes avec chaussées séparées d’au moins 2 voies dans chaque direction) ont également été construites. Il en existe actuellement près de 600 km, dont 300 km sont déjà mises en service. D’autres sont en cours de construction, comme celles reliant Tanger et Tétouan, Tétouan et Sebta ou le port Tanger Med et Fnideq.

Ces constructions sont réalisées dans le cadre d’un schéma directeur, étalé sur la période allant de 1990 à 2010. Objectif : construire quelque 1.500 km de routes d’ici cette échéance. Aujourd’hui 820 km sont déjà réalisés et 600 km sont en cours de finalisation. D’après le ministère de l’Équipement, un autre schéma est en cours d’étude. Il sera projeté sur l’horizon 2025.

Rafistolage

En matière d’importance et de densité du réseau routier, le Maroc est classé deuxième sur le continent, après l’Afrique du Sud. Il est toutefois classé premier en matière de maintenance et de gestion. Preuve à l’appui, la part des accidents de circulation liés à l’état des routes est de 6 à 8%. Cela dit, dans les villes, les routes ne semblent pas être aussi bien maintenues que cela. Nombreuses sont les bosses incongrues ou les trous ravageurs. Les roues des véhicules et les amortisseurs en pâtissent quotidiennement. Les routes « trafiquées » sont également monnaie courante. Elles commencent à se dégrader une à deux années après leur rafistolage. Les routes qu’avaient bâties les Romains, il y a des milliers d’années, tiennent pourtant toujours...

L’Economiste - Ahlam Nazih

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