Les réformes engagées dans le système de santé n’ont pas aidé à améliorer le manque cruel de ressources humaines. Cette réalité n’échappe pas au ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb qui a assuré, mardi à Rabat, de la détermination de son département à y apporter une solution.
En réponse à une question orale autour des « disparités territoriales en matière de santé », du groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des conseillers, Taleb a peint le tableau sombre de la situation actuelle, avec un besoin de 32 000 médecins et 65 000 infirmiers, le royaume présente un important déficit en ressources humaines, aggravé par un déséquilibre dans leur répartition dans les régions et une disparité régionale de l’offre sanitaire qui n’est pas toujours en phase avec les besoins des populations. Il a aussi reconnu qu’il n’est pas fier de la gouvernance, tout comme il déplore le faible financement du secteur qui souffre par ailleurs d’un manque d’attractivité.
Pour faire face à cette situation, le ministère a élaboré un programme de réforme avec pour objectif, la réhabilitation de l’offre sanitaire en tenant compte de la dimension régionale. Cela passe par la création de la carte sanitaire régionale, la mise en œuvre du programme médical régional, la réhabilitation des établissements de santé et l’adoption d’une nouvelle approche pour la maintenance des structures et des équipements.
Autre approche de cette réforme structurelle du système de santé, l’obligation du respect du protocole de soins, l’ouverture aux investissements et praticiens étrangers en renfort aux compétences marocaines. C’est dire que la politique de la gestion des ressources humaines doit être revue, de même que la gouvernance en vue de corriger les disparités qui plombent le secteur de la santé au Maroc.