Le 20 février marque une rupture avec la langue de bois au Maroc

27 février 2011 - 11h42 - Economie - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Pouvoir et affaires ne riment pas ensemble, c’est en tout cas ce qui ressort du fructueux débat organisé vendredi dernier à Rabat, par le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum.

Ce débat a rassemblé des participants de différents horizons à la veille de la marche du 20 février qui semble avoir marqué une rupture avec la langue de bois qui caractérisait le discours de notre classe politique.

Entre Mustapha Ramid, le sulfureux député du parti Justice et Développement (PJD), qui a déclaré qu’avant "il croyait en Dieu et qu’aujourd’hui il croit également en la volonté des peuples", Hassan Aourid pour "qui il faut réussir cette transition" et Karim Tazi qui estime ouvertement que gouverner et faire des affaires est un triangle dangereux, Nouredine Ayouch intervient à son tour sur un ton plus conciliant pour annoncer le retrait progressif de la holding royale des affaires, retrait programmé depuis bientôt un an selon Ayouch.

Pour conclure, les neuf intervenants, à savoir Mohamed Sassi, Ali Bouabid, Karim Tazi, Nouredine Ayouch, Jaâfar Hassoun, Lahcen Haddad, Hassan Aourid, Mustapha Ramid et Samir Abdelmoula, se sont tous accordés à dire qu’il était temps de mettre fin à l’hégémonie de certaines personnes proches de l’entourage royal.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : ONA - Karim Tazi - Nourredine Ayouch - Hassan Aourid - Mustapha Ramid - Mouvement du 20 février - Akhbar Al Yaoum

Ces articles devraient vous intéresser :

La mise en garde d’Abdelilah Benkirane à Aziz Akhannouch

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du parti de la justice et du développement (PJD) a poussé un coup de gueule contre le gouvernement d’Aziz Akhannouch. Il l’a par ailleurs mis en garde contre l’éventualité d’un déclenchement des manifestations...

Zara, Bershka : pourquoi les prix au Maroc sont plus chers qu’en Europe ?

Les prix pratiqués par les grandes enseignes au Maroc font encore polémique. Il n’est pas rare de trouver des vêtements avec des prix supérieurs de 50 ou 70 % dans les grands magasins au Maroc, par rapport à certains pays européens.