La visite de Pedro Sánchez au Maroc vue d’un mauvais œil en Algérie
Visiblement, la visite du Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez à Rabat n’est pas du goût de médias algériens. Les critiques fusent.
L’Algérie continue de « punir » l’Espagne pour avoir officiellement exprimé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara. Après avoir suspendu ses échanges commerciaux avec ce pays, Alger a récemment retiré à des entreprises espagnoles des contrats de construction d’usines de dessalement d’eau.
Peu avant la suspension par l’Algérie du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, l’Institut espagnol du commerce extérieur (Icex) avait invité les entreprises espagnoles du secteur de l’eau à soumissionner à des appels d’offres pour la construction d’usines de dessalement et de traitement des eaux usées en Algérie. C’est ainsi que des entreprises comme Cobra, Elecnor, ACS, Acciona, FCC, Sacyr et Abengoa, dont l’expertise est mondialement reconnue, ont été retenues pour réaliser ces projets.
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Ces entreprises espagnoles ont construit et exploité ces usines dans le cadre d’un contrat BOT (Build Operate and Transfer) d’une durée de 25 ans. Les usines de Skikda et de Honaine ont été construites par Sacyr Abengoa, tandis que celle de Beni Saf a été initialement attribuée au consortium Abengoa-Cobra-Tedagua et Sacyr et finalement construite et exploitée par Cobra-Tedagua. L’usine de Ténès, elle, a été construite et exploitée par Abengoa et les usines de Mostaganem et de Cap Djinet, construites et exploitées par Aqualia (FCC) et Inima.
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Mais après le changement de position de l’Espagne sur le Sahara, l’Algérie a décidé de retirer ces marchés aux entreprises espagnoles et de les attribuer aux entreprises locales comme l’Algerian Energy Company (AEC), filiale de Sonatrach, mais aussi à des entreprises saoudiennes et coréennes, fait savoir The Objective, rappelant que l’Algérie compte actuellement 14 usines de dessalement, dont six ont été réalisées, gérées et entretenues par des entreprises espagnoles, lesquelles risquent de ne pas être retenues par l’Algérie pour la construction, d’ici 2025, de cinq nouvelles usines dans les villes de Tipasa, Oran, Bumerdes, El Tarf et Béjaïa.
Aller plus loin
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