3 avril 2022 - 21h00 - Monde - Par: A.P
Depuis quelques mois, les contacts entre les États-Unis et l’Espagne d’une part et le Maroc d’autre part, se sont intensifiés ; ce qui laisse penser que les autorités marocaines ont agi dans l’ombre pour le changement de position de l’Espagne sur le Sahara.
Le président Pedro Sanchez a justifié sa décision de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara en précisant qu’il n’a fait que suivre l’exemple des États-Unis, de la France ou de l’Allemagne qui, avant elle, ont reconnu la souveraineté du Maroc sur ce territoire. Au sortir d’une rencontre avec le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à Washington le 18 janvier dernier, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré que les deux pays ont « convenu d’unir [leurs] forces pour résoudre ce conflit (au Sahara) qui n’a que trop duré et pour lequel une solution doit être trouvée ».
Le 7 mars, la sous-secrétaire d’État américaine, Wendy Sherman, en visite à Madrid, a également échangé avec le ministre Albares. Une semaine plus tard, le président Pedro Sanchez a adressé une lettre au roi Mohammed VI, exprimant son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara et sa volonté d’ouvrir une nouvelle étape dans la relation avec le royaume. Pourtant, Albares, lors de sa récente comparution au Congrès, a nié avoir discuté de la question du Sahara avec la diplomate américaine.
À lire : Sahara : les États-Unis ont-il fait pression sur l’Espagne ?
La tournée effectuée par Anthny Blinken la semaine dernière, qui l’a conduite à Madrid, à Rabat et à Alger, a fini de convaincre du rôle joué par les dirigeants américains dans le changement de position de l’Espagne sur le Sahara, fait savoir Publico. Au Maroc, Blinken a réitéré son soutien au plan marocain d’autonomie, l’ancien président, Donald Trump, ayant reconnu la souveraineté du royaume sur ce territoire en décembre 2020 et son successeur, Joe Biden, n’ayant pas revu cette décision.
Des sources du ministère espagnol des Affaires étrangères précisent toutefois que le choix de l’Espagne de soutenir le plan marocain d’autonomie « ne veut pas dire que l’autonomie est la seule option qui existe et qu’il faut l’imposer. Nous disons que c’est la plus réaliste, ce qui implique qu’il y a plusieurs options ». Pour la Moncloa, ce choix ne signifie pas non plus un « abandon du Polisario », insistant sur le soutien de l’Espagne à l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura.
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