La résolution adoptée vendredi dernier, qui prend l’initiative marocaine comme base du processus politique, lève en partie l’incertitude juridique qui freinait les investissements étrangers, écrit EFE. Le Front Polisario avait en effet mené plusieurs offensives judiciaires contre les accords commerciaux du Maroc, comme celui de la pêche avec l’Union européenne, créant un climat d’instabilité pour les entreprises.
Avec le soutien croissant de pays comme les États-Unis, la France, l’Allemagne et l’Espagne au plan d’autonomie, l’intérêt international pour la zone s’est accru. Washington s’est engagé à faciliter la participation d’entreprises américaines à des projets locaux, tandis que Paris a annoncé des investissements et le financement de plusieurs ports de pêche dans la région.
8 milliards d’euros pour un hub vers le Sahel
Depuis une décennie, le Maroc a engagé plus de 8 milliards d’euros dans de grands projets d’infrastructures au Sahara occidental. L’objectif est de stimuler le développement local et de défendre sa souveraineté sur ce territoire riche en phosphates et en ressources halieutiques. Ces investissements ont déjà permis de doubler le PIB de la région, qui dépasse désormais les 3 milliards d’euros, selon les données officielles.
Dakhla est au centre de cette transformation, avec la construction d’un mégaport dont l’ouverture est prévue pour 2029 et d’une voie express de plus de 1 000 kilomètres la reliant à Tiznit. À Laâyoune, une faculté de médecine et des centres de formation ont été ouverts. Parallèlement, des projets à forte valeur ajoutée dans les énergies renouvelables et l’hydrogène vert sont en cours, avec une capacité installée de 3 gigawatts.
Pour attirer les capitaux, le Maroc offre d’importants incitatifs fiscaux. L’ambition affichée est de créer un pont entre l’Atlantique et l’Afrique de l’Ouest, en offrant aux pays du Sahel, comme le Mali ou le Niger, un accès aux marchés internationaux via ces nouvelles infrastructures logistiques.