« À la sortie du territoire français, les contrôles portent principalement sur les capitaux qui ne sont pas déclarés », explique à Midi Libre Yves Luck, directeur régional des douanes de Montpellier, qui a fait le bilan des six derniers mois d’activité des douanes du Port. Les passagers sont tenus de déclarer les capitaux dépassant 10 000 euros. « Depuis la reprise du trafic qui date du 16 mars, nous avons fait huit cent mille euros de constatations de capitaux non déclarés. L’an dernier nous étions sur une base de six millions cinq cent mille euros, indique le responsable. Même si l’on peut difficilement comparer les années les unes aux autres à cause de la crise sanitaire et des fermetures de lignes, mais nous sommes dans la moyenne. Environ un million par mois ».
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Au port de Sète, les marchandises introduites et non déclarées sont aussi contrôlées. « Nous allons y retrouver l’huile, la semoule et le sucre qui sont importés en grosses quantités », poursuit Yves Luck. En tout, vingt-quatre mille litres d’huile d’olive ont été saisis et taxés au cours du premier semestre de l’année. « Cela représente pour l’année dernière, soixante mille euros de droits et taxes perçus », explique-t-il. La douane a également saisi des produits alimentaires impropres à la consommation. « C’est notre rôle de protection du consommateur. Nous avons saisi depuis le début de l’année quatre-vingts kilos de viandes et escargots vivants, dans ce cas ce sont surtout les conditions de transport qui sont mises en cause ».
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Les douaniers ont par ailleurs procédé à la saisie et à la destruction sur place de deux cent quatre-vingts kilos de produits laitiers, de six tonnes de fruits et légumes, ainsi que de quatre mille litres de boissons sucrées. De mars à ce jour, cinq cents végétaux ont également été saisis. « Évidemment nous interceptons aussi des cigarettes et du tabac. Les stups et les tabacs font l’objet d’enquêtes et sont donc détruits après l’aval de la justice. C’est une autre étape », conclut le responsable.