Mineurs marocains : Ceuta craint une hausse de la criminalité

7 juillet 2021 - 18h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

De nombreux mineurs étrangers non accompagnés (MENA), principalement des Marocains, arrivés en masse à Ceuta les 17 et 18 mai derniers, continuent de vivre dans les camps de fortune et d’errer dans les rues de la ville.

Les mineurs marocains vivent dans de mauvaises conditions à Ceuta. Il y a quelques semaines, la déléguée du gouvernement avait invité les habitants de la ville autonome à ne plus donner à manger à ces migrants qui continuent d’errer dans les rues, pensant ainsi les contraindre à retourner au Maroc. Mais cette option risque de produire un effet inverse, expliquent des criminologues qui assurent que la faim pourrait amener ces mineurs à commettre des délits ou des crimes.

À lire : Ceuta convoie des mineurs marocains vers Galice et Estrémadure

La solution consisterait plutôt à localiser ces mineurs et à les regrouper dans un endroit adapté où ils seront pris en charge et surveillés, croit savoir Ceuta al dia. On pourrait aussi les répartir dans toute l’Espagne, la situation étant déjà insoutenable pour Ceuta qui n’a pas la capacité de s’occuper de tous ces mineurs estimés à 1 200 environ, ajoute la même source qui demande au délégué du gouvernement et au président de la ville d’exiger du gouvernement central qu’il répartisse les migrants, mineurs comme adultes, dans toute l’Espagne.

À lire : Près d’un millier de mineurs marocains toujours présents à Sebta

Le juge des mineurs devrait aussi exiger que les autorités gouvernementales libèrent les rues de tous ces mineurs afin d’assurer leur protection, indique la même source qui invite le gouvernement central à agir et à trouver une solution urgente et durable au problème de Ceuta, plutôt que de se contenter d’envoyer des subventions. La ville de Ceuta n’est pas une prison d’immigrés, dénonce la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immigration clandestine - Ceuta (Sebta) - Enfant

Aller plus loin

La situation des mineurs marocains est insoutenable pour Ceuta, selon le juge

Un mois après l’arrivée massive des migrants marocains à Ceuta, le juge des mineurs, José Luis Puerta, constate que la situation est insoutenable pour la ville autonome. Pour...

Plus de 1 000 mineurs marocains continuent d’errer à Ceuta

Plusieurs centaines de mineurs marocains continuent d’errer dans les rues de Ceuta, près d’un mois après la survenue de la crise migratoire. En tout, 900 mineurs sont pris en...

Près d’un millier de mineurs marocains toujours présents à Sebta

Environ 810 mineurs marocains se trouveraient toujours dans l’enclave espagnole de Sebta, d’après les autorités locales. Ces mineurs sont actuellement hébergés dans des centres...

Sebta : rapatriement massif vers le Maroc d’enfants marocains

Le rapatriement des mineurs marocains non accompagnés qui sont arrivés en mai dernier à Sebta a débuté ce vendredi, via le passage frontalier de Tarajal. Le Maroc a donné son...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Au Maroc, les élèves fêtent la fin d’année scolaire en déchirant leurs cahiers

Au Maroc, des scènes des élèves déchirant leurs cahiers et livres pour annoncer la fin de l’année scolaire, se sont reproduites.

Maroc : risque d’augmentation des mariages de mineures après le séisme

Le séisme survenu dans la province d’Al Haouz vendredi 8 septembre pourrait entrainer une multiplication des mariages de mineures, craignent les femmes sinistrées dormant désormais avec leurs filles sous des tentes dans des camps.

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Nisrine Marabet, 14 ans, disparue en Belgique

Child Focus, l’organisation belge dédiée à la protection de l’enfance, a lancé un avis de recherche suite à la disparition inquiétante de Nisrine Marabet, une jeune fille de 14 ans. Nisrine a été vue pour la dernière fois le dimanche 30 avril à...

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Maroc : un « passeport » pour les nouveaux mariés

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à la mise en place d’un « passeport » ou « guide » pour le mariage, dans lequel seront mentionnées les données personnelles des futurs mariés, ainsi que toutes les informations sur leurs...

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Des Marocains à la rue : la détresse d’une famille en Espagne

Un couple marocain et ses trois filles mineures âgées de 12, 8 et 5 ans sont arrivés clandestinement à Pampelune en provenance du Maroc il y a un mois, cachés dans une remorque chargée de légumes. Sans ressources ni aide, ils sont à la rue depuis...