Selon un rapport rendu public mercredi par l’institution onusienne, les mineurs migrants continuent d’être la tache noire laissée par la crise migratoire qui a secoué le Maroc et l’Espagne. Ils seraient encore près de 500 à ne bénéficier d’aucune protection, errants et livrés aux dangers dans l’enclave.
Dans le détail, le Fonds de l’ONU pour la protection de l’enfance a cité le ministère public de Ceuta, indiquant que 820 mineurs se trouvent dans les foyers de prise en charge. 80 sont des filles et environ 600 enfants de moins de 16 ans. L’Unicef estime que 300 à 500 autres vivent dans la rue, sachant qu’avant la crise frontalière, la ville comptait près de 240 enfants non accompagnés dans les centres de protection qui leur sont dédiés.
À cet effet, le document recommande le transfert de ces moins de 18 ans vers la péninsule, afin de garantir toutes les exigences de leur prise en charge durable et respectueuse des dispositions légales en la matière.
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S’attardant sur le manque de planification et de ressources destinées à la protection des enfants, l’Unicef a également pointé du doigt l’insuffisance des formations dédiées aux équipes en charge des nombreux centres de protection, complété par l’absence d’un nombre satisfaisant de professionnels parlant couramment l’arabe et la darija pour faciliter les interactions avec les enfants marocains.
Face à cette situation, une équipe de Save the Children en Espagne et de l’UNICEF, avec le soutien des autorités de l’enclave, a renforcé des programmes visant à transférer les mineurs non accompagnés vers un autre pays de l’Union européenne, ou de les renvoyer au Maroc. Sous conditions que cette expulsion respecte les garanties prévues par la législation espagnole et les normes internationales sur une prise en charge adéquate.