Près d’un millier de mineurs marocains toujours présents à Sebta
Environ 810 mineurs marocains se trouveraient toujours dans l’enclave espagnole de Sebta, d’après les autorités locales. Ces mineurs sont actuellement hébergés dans des centres...
Au moins 60 mineurs marocains se sont évadés ce samedi du centre de Piniers à Ceuta pour échapper à l’opération de rapatriement en cours. La police nationale est activement à leur recherche.
Les mineurs marocains du centre sportif Santa Amelia à Ceuta ne veulent pas retourner au Maroc. Samedi, la tension est montée d’un cran dans le centre après que la police nationale a tenté de prendre 15 mineurs qui y sont hébergés pour les rapatrier au Maroc.
À lire : Mineurs : l’Espagne refile la patate chaude au Maroc
Dans le cadre de l’opération de rapatriement de mineurs lancée vendredi, le ministère de l’Intérieur a prévu d’expulser 150 migrants mineurs arrivés à Ceuta les 17 et 18 mai dernier, et accueillis dans le centre sportif de Piniers et dans le centre de La Esperanza. Les mineurs « vulnérables », c’est-à-dire ceux qui ont affirmé avoir été victimes d’actes de violence et de traitements dégradants au Maroc avant de fuir pour Ceuta, ne sont pas concernés par ce rapatriement.
À lire : Tous les migrants mineurs quitteront Ceuta avant septembre
Le retour des mineurs a été convenu sur la base de l’accord signé en 2007 entre l’Espagne et le Maroc « sur la coopération en matière de prévention de l’immigration clandestine des mineurs non accompagnés, de leur protection et de leur retour concerté », lequel exige « le strict respect des législations nationales respectives, des règles et principes du droit international, en particulier des dispositions pertinentes de la convention relative aux droits de l’enfant, et des protocoles facultatifs auxquels les deux États sont parties », fait savoir OKDIARIO.
À lire : Ceuta : le Médiateur contre le rapatriement de mineurs marocains
Le Médiateur, pour sa part, a demandé au ministère de l’Intérieur de suspendre cette opération de rapatriement, précisant que « la procédure doit être convenue après avoir entendu le mineur, et sur la base du rapport des services de protection de l’enfance et du ministère public, l’administration statuera sur le retour dans son pays d’origine, dans celui où se trouvent ses proches ou, à défaut, de son séjour en Espagne ». Des organisations comme Save The Children, qui dénoncent ce rapatriement collectif « illégal », s’apprêtent aussi à saisir le tribunal compétent pour demander la suspension de l’opération.
Une fois rapatriés, les mineurs sont emmenés dans un centre construit à Martil (Tétouan), où devraient se dérouler les regroupements familiaux.
Aller plus loin
Environ 810 mineurs marocains se trouveraient toujours dans l’enclave espagnole de Sebta, d’après les autorités locales. Ces mineurs sont actuellement hébergés dans des centres...
Le Médiateur a demandé vendredi au ministère de l’Intérieur de suspendre l’opération de rapatriement au Maroc des mineurs non accompagnés de Ceuta. L’institution a été saisie de...
La déléguée du gouvernement à Ceuta, Salvadora Mateos, a assuré lundi que le gouvernement espagnol s’active pour que tous les mineurs marocains entrés en masse en mai dernier,...
Plusieurs organisations de défense des droits des enfants comme No Name Kitchen, Maakum Ceuta, ELIN, Fondation Racines et Andalucía Acoge sont contre le rapatriement au Maroc,...
Ces articles devraient vous intéresser :