Un sous-marin nucléaire français au large du Maroc

Les Marines française et marocaine vont s’entraîner dans le cadre de la trentième édition de Chebec, exercice annuel de coopération entre deux forces. La France va engager pour la première fois son sous-marin nucléaire d’attaque (SNA).

La coopération entre la Marine nationale et son homologue marocaine se renforce. La trentième édition de Chebec se tiendra du 7 au 13 octobre 2024. La nouveauté de cette édition ? Pour la première fois, un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) va être engagé dans cet exercice annuel. Il est prévu une première phase à quai, « la flottille franco-marocaine, du moins les unités de surface, devant se réunir à Casablanca, avant d’évoluer dans un second temps jusqu’en mer d’Alboran, le long des côtes méditerranéennes du Maroc », rapporte Mer et Marine.

« Cette édition, qui comporte pour la première fois un volet de lutte anti sous-marine, illustre la montée en puissance des activités de coopération opérationnelles souhaitée par le Maroc et la France, les deux marines disposant de capacités ASM », est-il expliqué au commandement de la Marine nationale en Méditerranée. Cette activité de coopération permettra également de consolider l’interopérabilité des unités participantes dans les domaines de la sécurité et de la sûreté maritime. « L’objectif final est de confirmer l’aptitude des deux parties à opérer conjointement et à répondre, le cas échéant, à une situation de crise en mer », ajoute-t-on.

On ignore l’identité de toutes les unités qui seront engagées par les militaires français. En plus d’un SNA (certainement sous-marin d’ancienne génération du type Rubis, la France va engager une frégate du type La Fayette (FLF). De son côté, le Maroc pourrait déployer ses corvettes de la famille SIGMA, dotées d’un sonar de coque KingKlip et acquises auprès du groupe néerlandais Damen en 2011 et 2012 ou le Mohammed VI, équipé d’un sonar de coque UMS 4110 et d’un système remorqué à immersion variable Captas-4. Tout au moins une unité.