Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) et les investisseurs étrangers détiennent à, eux seuls, plus du quart de la capitalisation boursière de la Bourse des valeurs de Casablanca (BVC).
L’opération retour des MRE bat son plein. Au 22 août, le total des sorties à partir du port de Tanger s’élevait à 202.062 MRE, à bord de 49.993 véhicules. Le dispositif mis en place pour le passage des MRE a été renforcé à Tanger avec l’aire de repos de Malabata.
Cette dernière, comme lors des années précédentes, assure un rôle important, celui d’éviter les longues files d’attente et les embouteillages dans la ville et à l’intérieur du port.
Ainsi, depuis le 15 août, date du lancement de l’opération retour MRE et jusqu’au 22 août, plus de 18.811 MRE ont déjà profité de quelques moments de repos au sein de l’aire de Malabata. C’est l’occasion aussi d’effectuer les opérations et formalités administratives (contrôle des passeports entre autres). Les MRE peuvent profiter d’une large zone ombragée, des douches et toilettes ainsi que des services de restauration. Ils ont aussi la possibilité d’acheter quelques bibelots au passage. Les départs se font d’une manière échelonnée.
Comme chaque année, la plus grande vague est attendue la dernière semaine d’août, selon les responsables de l’opération, fin des vacances scolaires oblige. Selon les mêmes responsables, malgré le nombre important de personnes et de véhicules (entre 5 et 7% d’augmentation en moyenne), aucun incident notoire n’a été enregistré. Même du côté de la douane, “les choses se passent normalement, les MRE sont devenus plus conscients de leurs droits et de leur devoir, ce qui a permis de réduire les situations de tension”, note Abdelkhalek Merzouki, chef de la circonscription douanière de Tanger. “Il est vrai que la communication a joué son rôle”, ajoute ce dernier en faisant référence au guide douanier pour MRE que les services de Mossadeq éditent chaque année.
Reste à régler un problème : les autocars assurant les liaisons entre le Maroc et l’Europe. De nombreuses irrégularités ont été enregistrées l’année dernière et selon un responsable portuaire, cette année, la tendance est à la hausse. Déjà, des dizaines de MRE ont dû passer la nuit à la belle étoile sur les routes françaises et espagnoles. Les cars devaient les transporter au Maroc ayant disparu. De nombreuses autres personnes ont été obligées de regagner le Royaume par d’autres moyens à cause des pannes répétitives des cars.
Devant le manque de contrôle, les transporteurs se lancent dans une guerre des prix sans se soucier de la qualité. Pour un même trajet, les prix peuvent varier du simple au double. “C’est à la tête du client”, affirme un MRE. Ainsi, pour un aller-retour Bruxelles-Tanger, il faut payer entre 100 et 150 euros.
Le port de Tanger vole la vedette à Sebta et gagne des parts de marché de plus en plus importantes. Durant la période allant du 15 juin au 20 août, les chiffres font état d’une baisse d’environ 4,9% du trafic passagers au sein du port de Sebta, alors que celui de Tanger a connu une augmentation d’environ 11,3%.
De même, le trafic des véhicules a connu une baisse d’environ 2,1% à Sebta contre une progression de 10,2% à Tanger. Rappelons que la même tendance est enregistrée entre les ports de Nador et Melilla L’activité au port de Nador progresse alors que celle de Melilla est en régression.
L’économiste
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