Les investissements touristiques dopent la ville de Tanger

11 avril 2006 - 19h27 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

« Tanger sera la première destination balnéaire du pays dans les huit prochaines années ». Ces propos ont été prononcés par Mohamed Hassad, wali de la région, à l’occasion des Assises internationales du tourisme, tenues le week-end dernier.

Le ton est clair. La ville affiche ses ambitions. Et tous les moyens seront mis en œuvre pour relever ce défi.
« Actuellement, la part des investissements dans le secteur touristique dépasse les 50% », souligne Jelloul Semssem, directeur du Centre régional d’investissement (CRI). L’objectif est aussi de dépasser les 45.000 lits sur les dix prochaines années, ce qui revient à tripler généreusement l’offre actuelle sur toute la région. En termes d’arrivées, la volonté est d’attirer plus de 2 millions de visiteurs en 2015, soit 7 millions de nuitées. Et, selon Semssem, l’essentiel des réalisations se fera dans les deux prochaines années.

Déjà la ville de Tanger vient d’entamer un important programme de mise à niveau. Une enveloppe budgétaire de plus de 1,6 milliard de DH répartis sur les quatre prochaines années lui est allouée.

Il s’agit notamment de relooker les artères de la ville, de lutter contre les empiètements sur la voie publique et de « réconcilier la ville avec sa corniche », explique Hassad.
Mais le plus important reste à venir. Tanger a réussi le tour de force d’attirer l’attention de bon nombre d’investisseurs de gros calibre. Outre Fadesa, qui a signé dernièrement pour la réalisation du City Center, elle accueillera deux grands projets touristiques : Tinja par les Emiratis d’Emaar et Diar par les Qataris à Houara.
Ces deux projets, mitoyens, s’étalent le long de la côte atlantique sur plus de 460 hectares. Ils pèsent plus de 10,5 milliards de DH et généreront quelque 1.200 emplois directs.

Non loin de la ville, Maroc Hotels et Villages -filiale de la CDG (Caisse de dépôt et de gestion)-, aménagera 54 hectares dans la zone d’El Ghandouri. Le projet, essentiellement hôtelier, comptera avec 4.200 lits et un investissement de départ de 1,5 milliard de DH.
A soixante kilomètres à l’ouest, la CDG compte aménager 500 hectares sur la côte tétouanaise pour plus de 2,6 milliards de DH. A Larache, c’est le groupement piloté par Thomas & Piron qui a démarré les travaux de la station balnéaire de Port Lixus.

Au total, la région de Tanger-Tétouan verra la réalisation de projets touristiques pour un montant total de plus de 28 milliards de DH. La superficie totale dépassant les 1.800 hectares.

A cela, il faut ajouter la dynamique d’accueil mise en place à Chaouen. Lancée en 2004, elle permettra de désenclaver la région. Une opération de promotion et de commercialisation de la destination est aussi au programme.
Une chose est certaine : les Tangerois ont repris espoir. Leur ville sort peu à peu du marasme dans lequel elle avait sombré ces dernières années. D’ailleurs, la ville entend bien récupérer sa place de première destination balnéaire.

Ali Abijou - L’Economiste

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - Tanger - Fadesa Maroc

Ces articles devraient vous intéresser :

MRE : le Maroc passe à côté d’une manne touristique colossale

Le Maroc ne sait pas profiter des Marocains résidant à l’étranger (MRE) alors qu’ils boostent l’économie marocaine et contribuent fortement à l’essor du tourisme grâce à leurs transferts de fonds, investissements directs et à leur retour régulier au...

Bientôt une plateforme pour aider les MRE à investir au Maroc

Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, encourage les Marocains résidant à l’étranger (MRE) à davantage investir au Maroc, soulignant la nécessité pour le royaume...

Maroc : ces investisseurs étrangers piégés

Au Maroc, plusieurs investisseurs étrangers ont engagé des ressources importantes dans certains secteurs comme l’agriculture, l’immobilier, la restauration, sans une étude préalable. Conséquence, ils ont enregistré des pertes colossales du fait de la...

Les obstacles qui découragent les MRE au Maroc

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) appellent à des réformes radicales garantissant un environnement d’investissement sérieux et encourageant l’injection de leurs capitaux dans des projets à l’intérieur du pays.

Hakim Ziyech investit à Marrakech

Hakim Ziyech envisage de réaliser un investissement important au Maroc. L’international marocain prévoirait d’ouvrir un restaurant de luxe à Marrakech.

Le Maroc mise gros sur les investissements des MRE

Le gouvernement met les bouchées doubles pour attirer les investissements des Marocains résidant à l’étranger (MRE). C’est ce qu’a affirmé Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement, lors d’une séance de questions-réponses à la Chambre...

L’ONCF séduit les investisseurs et prépare l’avenir du rail au Maroc

Le plan d’expansion ferroviaire séduit les investisseurs qui sont prêts à financer les projets marocains. En témoigne la réussite par l’Office national des Chemins de fer (ONCF) d’une levée de fonds.

Les transferts des MRE mal utilisés ?

Les transferts de fonds des Marocains de la diaspora contribuent à la stabilité macroéconomique du Maroc, relève une récente note d’orientation publiée par le Bureau sous-régional pour l’Afrique du Nord de la Commission économique des Nations Unies...