L’arrestation de ces deux jeunes françaises a eu lieu le 28 février à l’aéroport d’Istanbul en Turquie. Ibtissem B. et Mariam sont actuellement placées en détention en attente de leur procès qui devrait s’ouvrir le 11 septembre 2025 à Istanbul. Elles risquent 17 ans de prison. Depuis la prison, elles clament leur innocence. Selon Carole-Olivia Montenot, l’avocate d’Ibtissem et de sa famille, un certain Taeric O. est le commanditaire de cette opération qu’il aurait pilotée depuis sa cellule à la maison d’arrêt d’Amiens. « Les faits nous apparaissent d’une gravité extrême dès lors que Monsieur Taeric O. est détenu, et que les faits s’apparentent à du trafic international de stupéfiant en bande organisée », indique l’avocate dans un signalement envoyé le 29 juillet au procureur d’Amiens, dont BFMTV a eu copie.
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À en croire Montenot, ce trafiquant a ordonné à ces jeunes filles de transporter ces valises dont elles ignoraient le contenu, en échange de vacances tous frais payés à Bangkok. Après l’obtention de son BTS, elle s’est envolée pour Bangkok le 14 février avec son amie d’enfance Mariam. Les frais du voyage (billets d’avion, hôtels et frais sur place) sont entièrement pris en charge par Taeric O. Les deux amies ont passé 15 jours de vacances dans un hôtel de luxe. Sans oublier les sorties, safaris et sessions piscine. Après la fin de leur séjour, elles ont décidé de regagner la France. Elles arrivent alors à l’aéroport de Bangkok. Alors qu’elles étaient dans la file d’attente pour l’embarquement, un homme d’origine thaïlandaise les accoste et leur remet deux valises cadenassées, pour Taeric O., et les contraint de les prendre avec elles en soute, raconte la tante d’Ibtissem.
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Lors de l’escale à Istanbul, les douanes turques ont arrêté les deux jeunes françaises. « Il leur a imposé de rapporter des valises, leur indiquant qu’elles contenaient des contrefaçons », estime l’avocate d’Ibtissem. Selon sa tante, « elle s’est fait piéger ». Elle a déjà rendu deux fois visite à sa nièce à la prison de Marmara. Elle désigne Taeric O., comme le responsable de ce trafic de cannabis, car il a, selon elle, profité de la « naïveté » de sa nièce.