Ancien fugitif parmi les plus recherchés du continent, il s’est éteint alors qu’il attendait une décision de justice concernant sa dernière condamnation, laissant derrière lui une vie marquée par le crime organisé, de l’Amérique du Sud à l’Europe en passant par le Maroc.
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La chute finale de Charrington avait été scellée en 2013, lors d’une opération policière internationale qui avait permis la saisie de 220 kilos de cocaïne sur la Costa Blanca. C’est pour cette affaire qu’il avait été condamné à un peu plus de huit ans de prison au terme d’un long feuilleton judiciaire, un premier jugement ayant été annulé en appel. Au moment de son arrestation, les enquêteurs l’avaient surpris en train d’effacer un tableau détaillant ses transactions, preuve de son implication continue dans le trafic à grande échelle.
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Originaire du nord de l’Angleterre, où il avait débuté comme vendeur de voitures, il avait rapidement basculé dans le trafic de stupéfiants. Associé à d’autres figures du milieu dans les années 1980, il s’était fait un nom en important de la cocaïne. Sa carrière avait toutefois pris un tournant inattendu en 1992, quand il avait échappé à la justice en révélant son statut d’informateur pour la police britannique.
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C’est après cet épisode qu’il avait fait de l’Espagne sa base arrière. Depuis sa villa fortifiée sur la Costa Blanca, il a mis à profit sa position géographique pour nouer des alliances avec des réseaux criminels basés en Afrique du Nord. Il a ainsi mis en place un vaste circuit de trafic de haschisch en provenance du Maroc, tout en organisant le blanchiment des capitaux générés par ses activités illicites.
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Son casier judiciaire témoigne de son parcours de criminel transnational. Condamné en Allemagne en 2003 à sept ans de prison, il avait ensuite été remis aux autorités françaises à sa libération pour y purger une peine de deux ans, elle aussi liée à un trafic de haschisch.
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Considéré par les autorités espagnoles comme « le chef d’un gang international de trafiquants de drogue », Brian Charrington était dans le collimateur de la justice depuis des décennies. Son fils a confirmé son décès sur les réseaux sociaux par un simple message : « Repose en paix, papa. »