Quand les trafiquants de drogue se transforment en banquiers

21 septembre 2020 - 19h30 - Maroc - Ecrit par : K.B

Des trafiquants de drogue à Casablanca ont profité de la période de crise induite par la pandémie du Coronavirus pour proposer des prêts à des taux exorbitants à des marchands ambulants.

À défaut de pouvoir recycler l’argent sale dans l’économie régulière, les filières de drogue se sont attaquées au secteur informel, où le cash fait gravement défaut depuis l’éclatement de la crise sanitaire.

Séduits par l’offre de microcrédit proposée par des trafiquants de la drogue à Casablanca, de nombreux marchands ambulants se sont précipités pour signer les reconnaissances de dette ou remettre des chèques en blanc, informe Assabah.

Pour les centaines de marchands dupés, l’opération était facile, simple et surtout arrivait au moment opportun. Ils ignoraient qu’ils allaient devoir rembourser leur prêt trois fois plus cher.

Pour avoir contracté un montant de 5 000 dirhams, certains ont été contraints de rembourser 30 000 dirhams, une somme justifiée par des intérêts de retard et d’autres frais afférents, précise le journal. À défaut de paiement, ils sont menacés de représailles. Et ce sont des petits truands, engagés par les trafiquants, qui se chargent de cette sale besogne.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Banques - Prêt - Trafic

Aller plus loin

Le Maroc renforce son système de lutte contre le blanchiment d’argent

Le ministre de la Justice, Mohamed Ben Abdelkader, a indiqué mardi à Rabat, que le Maroc mène des efforts pour renforcer son système de lutte contre le blanchiment d’argent et...

Maroc : 21 ans de prison pour détournements de fonds sur les comptes des clients de la banque

Le tribunal de première instance d’Essaouira a condamné trois cadres bancaires et un inspecteur régional à 21 ans de prison cumulés. Il leur est reproché le détournement de...

Blanchiment de capitaux : quatre ans de prison ferme pour Farid A.

Quatre ans de prison ferme. C’est le verdict du procureur qui a exigé une peine exemplaire à Farid A. pour blanchiment de près de huit millions d’euros.

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc traque les circuits financiers illégaux

Le Maroc muscle sa lutte contre les circuits financiers illégaux. L’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) vient de publier son rapport annuel pour l’année 2023, et les chiffres témoignent d’une intensification des efforts déployés pour...

Crédits immobiliers : un scandale secoue une grande banque à Casablanca

Les services de contrôle interne d’un grand groupe bancaire basé à Casablanca ont découvert des irrégularités dans l’octroi de crédits immobiliers à certains clients. Des directeurs d’agences commerciales, responsables de la clientèle et analystes de...

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Données bancaires des MRE : Le Maroc négocie avec l’OCDE

Le Maroc est en pourparlers avec l’UE en vue d’une application harmonieuse du traité OCDE/G20 sur l’échange automatique des données bancaires à des fins fiscales.

Une bonne nouvelle pour les enseignants marocains

La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation a augmenté le montant des crédits immobiliers accordé aux enseignants dans le cadre de son programme d’aide au logement IMTILAK, lancé en 2019.

Maroc : les nouveaux billets et pièces de monnaie dévoilés

Les nouveaux billets de banque et pièces de monnaie émis par Bank Al-Maghrib (BAM) sont entrés en circulation ce vendredi 24 novembre 2023.

100 milliards de dirhams : l’amnistie fiscale bat tous les records au Maroc

100 milliards de dirhams. C’est le montant total des avoirs déclarés dans le cadre de l’amnistie fiscale au Maroc à la date du 1ᵉʳ janvier 2025.

L’économie marocaine a-t-elle vraiment profité de l’amnistie fiscale ?

Alors que l’amnistie fiscale visant à régulariser les avoirs liquides non déclarés a entraîné une injection de 60 milliards de dirhams dans le système bancaire marocain, les défis structurels liés à la liquidité bancaire persistent.

Maroc : les cafés et restaurants disent non aux saisies bancaires

La Fédération nationale des associations des cafés, restaurants et unités touristiques du Maroc s’oppose à la procédure de saisie des comptes bancaires et des actifs commerciaux des professionnels, et fait un plaidoyer dans ce sens.

La douane marocaine en alerte

Les services de contrôle central de l’administration générale des douanes et des impôts indirects en coordination avec les banques renforcent les opérations de surveillance aux points de passage frontaliers et des aéroports concernant les transactions...