La chanteuse marocaine Ibtissam Tiskat affirme avoir été victime de harcèlement de la part d’une collègue. Il s’agirait de Dounia Batma ou Fadwa El Maliki.
Après Agadir, Marrakech, Taounate, Meknès… Tétouan a connu dernièrement, à plusieurs reprises, des scandales en lien avec la mise en ligne des sites ou blogs à caractère pornographique. Le dernier en date cible des jeunes filles, élèves du très célèbre lycée Hassan II.
Jusqu’à ce jour, l’auteur présumé de ce blog n’a pu être identifié. Le site, lui, qui présentait les jeunes filles comme étant " les prostituées du lycée Hassan II " a été désactivé. Sur sa page d’accueil, il y a une plaque "Sens Interdit" avec un texte informant que le blog a été bloqué parce qu’il ne répondait pas aux conditions d’utilisation, mais, selon certains lycéens, " un autre blog a pu être très récemment débloqué ". Les conséquences sont pourtant désastreuses pour les lycéennes et pour cause : "Lorsque mon père a pris connaissance de ce scandale, je me trouvais à Casablanca avec ma mère qui a été contactée par ses soins. Il était inquiet, furieux car il pensait que j’aurais pu, moi aussi, apparaître sur ce site…. Le lendemain, très tôt, je me suis rendue dans un cyber pour vérifier que je n’y figurais pas, mais c’était trop tard, le site avait été fermé (…) nous dira cette lycéenne de terminale encore secouée par l’affaire.
Car la plupart des lycéens contactés doutent de l’authenticité des vidéos : "Vous savez, il y a très souvent de jeunes gens qui n’appartiennent pas au lycée et qui essaient de nous approcher à la sortie des cours (…) et qui proposent même de nous photographier pour, disent-ils, garder notre image dans leur souvenir", nous avouera cette jeune lycéenne de seconde. D’ailleurs, à ce jour, personne n’a pu prouver l’authenticité des vidéos mises en ligne "Vous savez, avec un téléphone portable qui contient un appareil-photo intégré ou une caméra, un logiciel pour travailler des images, l’on peut faire tout dire et tout faire à une personne ". N’importe qui aurait pu donc figurer dans ce blog.
Sachant qu’Internet échappe à tout contrôle, il est dès lors très difficile d’identifier les coupables… Les nouveaux moyens de télécommunication de plus en plus sophistiqués permettent à quiconque de prendre des photos à l’insu de la personne. Jeu assez dangereux qui peut faire tomber injustement une personne par vengeance ou pour toute autre raison….
Pour le proviseur du lycée Hassan II, M. Sarhani, indigné par cette affaire et rejoint par l’Association des parents d’élèves et les professeurs, il est clair que son lycée représente une micro-société où il y a du bon et du mauvais. Il est vrai que l’image du lycée, le meilleur au niveau de Tétouan de l’avis de tous, s’est trouvée entachée alors que la plupart de ces lycéens, chiffre à la clé, excellent de par leurs résultats dans les concours d’écoles d’ingénieurs, de médecine, à l’entrée de Polytechnique à Paris… Il ne comprend ce qui a poussé certaines personnes à mettre en avant le nom de son lycée…
Plusieurs questions restent en suspens : les documents du site en question sont-elles authentiques ? Si oui, pourquoi aucun éclaircissement n’a été donné à l’affaire qui a été, semble-t-il, enfouie dans un tiroir ? Car s’il s’agit bien de sites à connotation pornographiques, leurs auteurs devraient être identifiés et poursuivis par la loi… Sinon, pourquoi attaquer la réputation du lycée Hassan II à deux reprises ? A-t-on besoin de tel scandale alors que l’école en tant qu’institution est de plus en plus menacée ?
Libération - A.N.
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