Une nouvelle aventure commence pour Rachid M’barki. Cette fois, loin de la France, le pays qui l’a vu naître. « Je crois que l’on peut l’annoncer ce soir : je suis ravi de rejoindre le groupe Eco Média », a-t-il annoncé lundi à Casablanca, lors de la cérémonie de la 19è édition du prix l’Économiste pour la recherche en économie, gestion et droit.
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Le 22 février, le groupe Altice, propriétaire de BFMTV et RMC, avait annoncé le licenciement de Rachid M’Barki pour « corruption passive et abus de confiance » à la suite d’une enquête interne qui a été menée pour savoir s’il « a agi seul, et identifier les dysfonctionnements ayant permis l’arrivée à l’antenne de ces brèves hors de toutes les règles internes habituelles. » En janvier, il était accusé d’avoir utilisé l’antenne pour diffuser des informations erronées ou très orientées pour servir des intérêts étrangers, entre 2021 et 2022, sans en référer à sa hiérarchie, notamment un reportage sur l’organisation d’un forum économique Maroc-Espagne à Dakhla, lors duquel il a employé le terme « Sahara marocain ».
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Forbidden Stories, le consortium international de journalistes à l’origine des allégations contre Rabat concernant l’utilisation du logiciel espion, Pegasus avait alors accusé Rachid M’barki d’être “financé” par le Maroc pour tenir un discours pareil à l’antenne. Des accusations rejetées en bloc par le Franco-marocain lors de son audition par une commission d’enquête à l’Assemblée nationale. Il avait qualifié toutes les allégations à son endroit d’« absurdité totale » et dénoncé par ailleurs les méthodes de « Story Killers », et notamment de son confrère de Radio France Frédéric Métézeau, membre du collectif, qu’il a accusé d’avoir créé une affaire en brandissant le nom et le visage d’un présentateur de JT connu des Français.