Un vol Agadir-Orly perturbé par une blague de mauvais goût

De retour en France après des vacances au Maroc avec ses parents, un adolescent a été placé en garde à vue pour une mauvaise blague à bord d’un vol au départ d’Agadir et à destination de l’aéroport d’Orly.

« Engin explosif improvisé ». Cet identifiant Bluetooth en rapport avec le terrorisme a coûté cher à un adolescent à bord d’un vol Agadir-Orly. Alors qu’il revenait de vacances avec ses parents, il a été interpellé dimanche vers 13h30 à l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne), puis placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie des transports aériens (GTA) pour « communication de fausse nouvelle compromettant la sécurité d’un aéronef en vol ».

Tout est parti d’un constat déroutant fait par un membre de l’équipage d’un Boeing 737 lors d’un vol entre Agadir (Maroc) et Paris. Dimanche, alors qu’il était à 8h30, il « tombe sur l’identifiant «  Engin explosif improvisé› et prévient ses collègues  », rapporte Le Parisien. Informé de cette « fâcheuse découverte », Aéroports de Paris contacte la GTA. L’alerte a mobilisé des dizaines de militaires du service mais aussi du peloton de surveillance et d’intervention ainsi que des fonctionnaires de la police aux frontières. Ceux-ci ont fouillé les 153 passagers. « Une équipe cynophile spécialisée dans la détection d’explosifs a également été dépêchée », précise une source proche de l’enquête.

10h08 : atterrissage de l’avion. « D’abord, il a fallu vérifier chaque bagage, reprend la même source. Puis, il a fallu démasquer l’individu qui avait cet identifiant. À chaque fois que quelqu’un était contrôlé, il était ensuite mis en attente dans une salle isolée. C’était très long. Mais on n’avait pas le choix. » Les fouilles des militaires ont porté leurs fruits. Alors qu’il tentait semble-t-il de changer son identifiant, le suspect – un adolescent – a été démasqué. 13h30 : fin de cette opération qui aura duré près de trois heures et demie.

L’adolescent a l’habitude d’utiliser cet identifiant et n’aurait aucun lien avec un groupe terroriste. C’était donc une « mauvaise blague ».