« Stratégiquement, ce que nous créons ici, et ce que nous avons créé ces derniers mois est essentiellement un axe politique. […] Considérez-le comme étant une sorte de cercle composé d’Israël, du Maroc, de l’Égypte et de la Jordanie, et à certains égards, on peut également y ajouter Chypre, la Grèce, Bahreïn, et les Émirats arabes unis. Toutes les nations qui sont religieusement modérées avec un potentiel économique vraiment illimité », a déclaré Yaïr Lapid face à la presse en marge de sa visite historique au Maroc. « Nous créons une sorte de cercle de vie contre le cercle de mort terroriste de l’Iran… Nous ne proposons pas seulement une idée alternative, mais aussi une économie, des lieux de travail pour les jeunes, un accès aux domaines de l’innovation technologique, un sentiment d’appartenir à l’avenir au lieu du passé », a-t-il ajouté.
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Alors que Israël fait face à un regain de la pandémie de Covid-19, le Premier ministre Naftali Bennett a annulé la réunion du cabinet. Il est parti en vacances avec sa famille le week-end dernier. Yaïr Lapid et le ministre des Finances, Avigdor Liberman ont tous deux été absents des réunions du cabinet consacrées au coronavirus, rapporte The Times of Israel. Des faits pour lesquels le gouvernement israélien essuie des critiques. Le chef de la diplomatie israélienne a été d’ailleurs interrogé sur la nécessité de sa visite au Maroc en ces temps de coronavirus où le Premier ministre a demandé aux Israéliens de ne pas voyager à l’étranger. En réponse, il dit s’être rendu au Maroc parce que cela faisait partie de son travail et pas des vacances.
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« […] Nous essayons de suivre autant que possible les consignes contre le corona. Il est impossible de gérer la politique étrangère d’un pays, et il est impossible d’être ministre des Affaires étrangères d’un pays, sans voyager du tout, et il est certainement impossible d’ouvrir une mission diplomatique dans un pays important comme le Maroc sans y être présent », a-t-il ajouté. Interrogé sur la nécessité de prendre un vol pour le Maroc et de grands convois de véhicules pour se déplacer dans le pays, Yaïr Lapid affirme que le monde est confronté à une « crise climatique qui menace toute l’humanité ». « Jusqu’à ce qu’un moyen de voler qui protège le climat soit inventé, les gens continueront de voler », a-t-il souligné.