Il aura été d’un grand soutien pour Amar Salhi, le patron de Jockey-Club avant de raccrocher. En décembre 2016, France-Télévision avait, dans un reportage, présenté ce bar comme un établissement interdit aux femmes, perméable à la radicalisation des banlieues, rapporte Le Parisien. Seulement, des contre-enquêtes, notamment celle du Bondy Blog, avaient prouvé tout le contraire, indique la même source.
Cette affaire qui a défrayé la chronique, a poussé l’humoriste Yassine Belattar, ardent défenseur de la lutte contre l’islamophobie, à racheter 36% des parts, afin de "rétablir l’honneur" de son propriétaire et de faire du bar "un lieu de fête". De son côté, Amar Salhi entendait "faire venir quelques connaissances de Yassine pour offrir de petits spectacles d’humour".
Début 2019, Yassine Belattar se retire en douceur sans avoir tenu la moindre promesse faite lors de l’inauguration très médiatisée du bar. "Ça a fait pschitt", se désole un proche d’Amar Salhi. D’ailleurs, le propriétaire du bar songe déjà à confier l’affaire à un entrepreneur de Sevran, afin de prendre sa retraite.
Sous le feu des critiques, l’humoriste se défend : "Je n’ai pas profité d’un buzz ; cela m’a coûté de l’argent, un chèque a été encaissé". Sa satisfaction morale, dira-t-il, c’est d’avoir dégonflé la fausse réputation du lieu, qu’on disait interdit aux femmes, voire aux non-musulmans, alors que c’est entièrement faux. "En somme, on a pu montrer que ce n’est pas une base arrière de Daech", se réjouit-il.