Automobile : l’Algérie veut rivaliser avec le Maroc

18 décembre 2023 - 20h00 - Economie - Ecrit par : S.A

L’Algérie veut rivaliser avec le Maroc en accroissant ses investissements dans le secteur de l’automobile. Elle tente ainsi de regagner le terrain qu’elle a perdu ces dernières années.

L’Algérie veut livrer concurrence aux pays régionaux dont le Maroc dans le secteur de l’automobile. Dans ce sens, une nouvelle usine Fiat s’est implantée à Oran, à l’ouest du pays, pour un coût de 200 millions d’euros « afin de montrer les possibilités que l’Algérie peut offrir aux investisseurs étrangers », fait savoir Atalayar. Cette usine d’assemblage « a été achevée en un temps record d’un an, avec une capacité de production de 90 000 voitures par an », a assuré Carlos Tavarez, le PDG de Stellantis – la société mère de Fiat. L’usine « commencera à produire 50 000 voitures par an, pour atteindre 80 000 voitures en 2026 », a expliqué pour sa part Ali Aoun, le ministre algérien de l’Industrie.

À lire : Maroc : un hub pour l’industrie automobile chinoise en Europe

En Algérie, le secteur de l’automobile a été mis à mal par la décision du président Abdelmajdid Tebboune de fermer les usines parce qu’«  elles se contentaient de mettre des roues », en échange d’importants avantages fiscaux. Il avait également ordonné de cesser d’importer un volume important de véhicules. Cette décision avait produit un impact négatif sur des entreprises comme Nissan, qui a annoncé en 2019 l’implantation d’une usine en Algérie pour un coût d’environ 160 millions d’euros. La longueur des procédures bureaucratiques, le manque de garanties en termes de droits judiciaires sont les autres facteurs qui ont ralenti la croissance de l’industrie automobile en Algérie.

À lire : Automobile : le groupe espagnol Antolin veut renforcer sa présence au Maroc

Aujourd’hui, l’Algérie veut adopter une nouvelle stratégie afin de revigorer le secteur. Mais elle aura fort à faire pour concurrencer les pays régionaux comme le Maroc, plus grand centre de production automobile d’Afrique, devenu le leader du secteur automobile dans la région de l’Afrique du Nord et du Maghreb. Le royaume compte aujourd’hui plus de 250 équipementiers automobiles dont beaucoup sont des filiales d’entreprises étrangères, qui emploient quelque 220 000 personnes. Selon les données de l’Office des changes, le secteur automobile marocain a connu une forte croissance de ses exportations, atteignant près de 116,38 milliards de dirhams à fin octobre 2023, soit une progression de 30,5 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - Algérie - Automobile

Aller plus loin

Le Maroc rêve plus grand pour le secteur automobile

Au total, 700 000 voitures sont fabriquées au Maroc chaque année. Le royaume qui aspire à détrôner la Chine ne compte pas dormir sur ses lauriers. Il rêve grand pour le secteur.

L’Europe renforce ses sanctions commerciales contre le Maroc

L’Union européenne (UE) affiche sa détermination à utiliser pleinement les instruments de défense commerciale pour protéger son industrie et les emplois qu’elle génère du Maroc.

Maroc : un hub pour l’industrie automobile chinoise en Europe

La Chine manifeste un intérêt croissant pour le Maroc dont le potentiel automobile est énorme et varié. Sa proximité avec le marché européen attire aussi le géant asiatique.

L’Algérie interdit l’utilisation des ports marocains

Face aux « agissements hostiles émanant d’un pays arabe frère dans la région », l’Algérie interdit désormais toute opération de transbordement ou de transit via les ports...

Ces articles devraient vous intéresser :

Une feuille de route ambitieuse pour le tourisme marocain

Le Maroc va investir cette année 8 milliards de dirhams dans l’hébergement touristique, ce qui lui permettrait de disposer de 7 700 lits supplémentaires, a déclaré lundi Fatim Zahra-Ammor, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie...

Le secteur de la location de voitures au Maroc menacé

Au Maroc, le secteur de la location de voitures reste impacté par une offre en hausse, des achats importants de véhicules, et l’informel.

Fraude douanière au Maroc : des entreprises automobiles dans le viseur

De grandes entreprises bien connues sont soupçonnées d’être impliquées dans des cas de fraude et d’évasion douanière lors des importations de pièces détachées pour voitures et véhicules de diverses marques.

Mohammed VI : un discours centré sur les MRE

Dans son discours à l’occasion du 49ᵉ anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a annoncé une réforme dans le mode de gestion des affaires des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Ceci, en vue de mieux répondre aux besoins de cette communauté.

L’avenir de l’industrie automobile européenne se joue au Maroc

Les constructeurs automobiles européens subissent de plein fouet les effets de l’application de la réglementation interdisant la production de moteurs à combustion interne d’ici à 2035, sous peine d’amendes pouvant aller jusqu’à 16 milliards d’euros....

Immobilier au Maroc : le marché paralysé

Au Maroc, le secteur de l’immobilier sombre dans un immobilisme paralysant. Et, les défis à relever sont nombreux.

Maroc : les rues débordent de marchands ambulants

Les marchands ambulants au Maroc ont toujours pignon sur rue en dépit des politiques publiques mises en œuvre, des investissements consacrés à la construction de marchés et des campagnes de libération de l’espace public.

Le Maroc face à une pénurie de main-d’œuvre

C’est un constat pour le moins inattendu qu’a livré le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devant la Chambre des conseillers : malgré une dynamique économique positive et des chantiers qui essaiment à travers le pays, le Maroc peinerait à trouver de...

L’ONCF séduit les investisseurs et prépare l’avenir du rail au Maroc

Le plan d’expansion ferroviaire séduit les investisseurs qui sont prêts à financer les projets marocains. En témoigne la réussite par l’Office national des Chemins de fer (ONCF) d’une levée de fonds.

Au Maroc, les nouveaux camions peuvent encore polluer

Initialement fixée à janvier 2025, l’adoption par le Maroc de la norme environnementale européenne Euro 6 pour l’homologation des véhicules neufs commercialisés sur le marché national ne sera effective qu’à partir du 1ᵉʳ janvier 2027, confirme le...