Automobile : l’Algérie veut rivaliser avec le Maroc
L’Algérie veut rivaliser avec le Maroc en accroissant ses investissements dans le secteur de l’automobile. Elle tente ainsi de regagner le terrain qu’elle a perdu ces dernières...
La Chine manifeste un intérêt croissant pour le Maroc dont le potentiel automobile est énorme et varié. Sa proximité avec le marché européen attire aussi le géant asiatique.
Le secteur automobile rapproche plus que jamais le Maroc et la Chine. La visite officielle du roi Mohammed VI à Pékin en 2016 a été l’élément déclencheur. Ce voyage avait abouti à un accord de partenariat stratégique couvrant plusieurs secteurs. C’est ainsi qu’en 2022, le royaume a rejoint l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route », visant à investir massivement dans les pays le long du corridor économique. L’attrait du Maroc pour les investissements chinois en 2023 est axé notamment sur la production de batteries pour véhicules électriques, en raison de la disponibilité des matériaux utilisés dans la fabrication de ces batteries, tels que le cobalt et le phosphate.
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La visite du souverain a également donné naissance à l’édification d’une « ville industrielle » près de Tanger (nord), d’un milliard de dollars américains qui devrait accueillir quelque 200 entreprises chinoises et créer des milliers d’emplois. Un mémorandum d’entente avait été signé en mai 2016 à Pékin. L’année suivante, les autorités marocaines avaient signé une convention avec le groupe Haite, basé à Chengdu (centre de la Chine), et présenté les grandes lignes de cette future « Cité Mohammed VI Tanger Tech ». Après le retrait du sponsor chinois initial – le géant de l’aviation Haite Group – en 2021 en raison de questions concernant l’ampleur du projet et la propriété de la ville, le projet a finalement démarré l’année dernière suite à un accord du gouvernement marocain avec d’autres entreprises basées en Chine, fait savoir South China Morning Post.
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Ce projet « qui préoccupe conjointement les deux chefs d’État » – a fait « des progrès significatifs » et est « [maintenant] prêt à recevoir des investissements de la Chine et d’autres pays », a déclaré l’ambassadeur de Chine au Maroc, Li Changlin. « La Chine devrait devenir un acteur clé dans l’industrie marocaine des véhicules électriques et contribuer au processus d’industrialisation du Maroc », a écrit le diplomate chinois dans un article du 1ᵉʳ novembre marquant le 65ᵉ anniversaire des relations diplomatiques bilatérales. Qingdao Sentury Tire Company, qui a investi près de 300 millions de dollars pour la construction d’une usine figure parmi les premières entreprises à s’implanter dans la Cité des Sciences et Technologies de Tanger.
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« En tant que marché clé pour les véhicules électriques, l’Europe est une destination stratégique pour les entreprises chinoises qui cherchent à approvisionner rapidement leurs clients » a déclaré Abdelmonim Amachraa, spécialiste marocain de la durabilité et des chaînes de valeur mondiales, ajoutant que l’expansion par la Chine des chaînes de valeur mondiales dans des pays comme le Maroc peut aider Pékin à se rapprocher des constructeurs automobiles européens et du marché européen, en réduisant les distances de transport et les coûts de production des véhicules électriques. « L’accord de libre-échange du Maroc avec l’UE et les États-Unis place les entreprises chinoises dans une position plus favorable pour bénéficier de subventions au titre de la loi américaine sur la réduction de l’inflation, ainsi que des politiques liées à la loi sur les matières premières critiques de l’UE », commentent Zakia Subhan, responsable des prévisions pour le Moyen-Orient et l’Afrique, et David Leah, analyste principal chez Powertrain Forecast, tous deux faisant partie de LMC Automotive.
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« Les fabricants de véhicules électriques, en particulier chinois, se tournent vers les batteries au lithium fer phosphate, et les phosphates sont abondants au Maroc », a déclaré pour sa part François Conradie, économiste politique principal chez Oxford Economics Africa.
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