Investissements chinois en Afrique : le Maroc sur le podium

24 septembre 2023 - 11h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Le Maroc figure parmi les trois pays africains les plus attractifs pour les investisseurs chinois durant la prochaine décennie. C’est ce qui ressort du classement d’un site spécialisé.

Le Maroc occupe la 3ᵉ place dans le classement des 12 pays africains les plus attractifs pour les investisseurs chinois durant la prochaine décennie (2024-2033), élaboré par le site de l’EIU (The Economist Intelligence Unit), une entreprise britannique appartenant à The Economist Group, qui offre des prévisions et du conseil à ses clients mais fournit aussi aux pays, industries et aux entreprises des analyses mondiales. Au niveau mondial, le royaume se classe 33ᵉ sur 80 pays, gagnant ainsi 27 places par rapport au classement de 2013, où il occupait la 60ᵉ place. L’Afrique du Sud (13ᵉ sur un total de 80 pays) arrive en tête du classement des pays africains les plus attractifs pour les investisseurs chinois pour la prochaine décennie, suivie de l’Égypte (17ᵉ rang mondial). L’Algérie (38ᵉ) se hisse à la 4ᵉ place. Elle est suivie par la Tanzanie (42ᵉ), l’Angola (53ᵉ) et le Nigeria (56ᵉ). L’Éthiopie (58ᵉ) occupe la 8ᵉ place. Viennent ensuite la Zambie (63ᵉ), la République démocratique du Congo (67ᵉ) et le Kenya (68ᵉ). La République du Congo (76ᵉ) ferme la marche du podium.

À lire : Les exportations marocaines vers la Chine en forte hausse

Pour élaborer son classement, The Economist Intelligence Unit s’est basée sur 200 indicateurs répartis en deux grandes catégories (piliers) : les opportunités et les risques. Dans la première catégorie, l’entreprise britannique a évalué le potentiel du marché (PIB nominal, taille de la population, PIB par habitant, taux de croissance démographique, etc.) ; les ressources naturelles (réserves pétrolières et gazières, superficie des terres arables, réserves en minerais, etc.) ; les performances des chaînes d’approvisionnement (infrastructures, contribution du secteur industriel au PIB, prix de l’électricité, etc.) ; et le niveau de développement de la technologie et de l’innovation (dépenses dans la recherche & développement, demandes de brevets, espérance de vie scolaire, etc.). Quant au pilier risques, il porte sur les relations bilatérales avec la Chine (historique des conflits avec Pékin, degré de maîtrise de la langue chinoise, adhésion à l’initiative Nouvelles routes de la soie, etc.) et les risques opérationnels et financiers pour les investisseurs étrangers (niveau de stabilité politique, risques sécuritaires, profil du risque souverain, etc.).

À lire :La Chine s’intéresse à la deuxième ligne du TGV marocain, Al Boraq

L’attrait du Maroc s’explique par sa performance dans divers indicateurs, en particulier dans l’expansion du marché et le développement de la chaîne d’approvisionnement. Le royaume est la 9ᵉ destination la plus attrayante pour les investissements dans le développement de la chaîne d’approvisionnement de la Chine. Il figure par ailleurs parmi les 21 destinations « offrant plus d’opportunités et moins de risques » pour les investissements chinois.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - Chine - Classement

Aller plus loin

Le Maroc séduit les investisseurs étrangers

Le Maroc attire plus que jamais les investissements étrangers. En témoigne le dernier rapport publié par l’Office des Changes.

Les autoroutes marocaines dopent l’activité des entreprises

Les investissements publics dans les infrastructures routières produisent un impact positif sur les investissements du secteur privé et, par ricochet, l’économie marocaine....

Investissement privé au Maroc : la banque mondiale sonne l’alarme

L’investissement privé est en chute libre au Maroc. C’est du moins ce que révèle la banque mondiale dans son nouveau rapport de suivi de l’économie marocaine.

Mohammed VI et le pari gagnant de l’ouverture en Afrique

Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les...

Ces articles devraient vous intéresser :

Orange Maroc : A fond dans la 5G et la fibre

Le groupe Orange ambitionne de renforcer ses investissements au Maroc où il emploie déjà quelque 3 500 personnes. Le géant français des télécoms place le royaume au cœur de sa stratégie d’expansion en Afrique et au Moyen-Orient.

Mohammed VI : un discours centré sur les MRE

Dans son discours à l’occasion du 49ᵉ anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a annoncé une réforme dans le mode de gestion des affaires des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Ceci, en vue de mieux répondre aux besoins de cette communauté.

Une feuille de route ambitieuse pour le tourisme marocain

Le Maroc va investir cette année 8 milliards de dirhams dans l’hébergement touristique, ce qui lui permettrait de disposer de 7 700 lits supplémentaires, a déclaré lundi Fatim Zahra-Ammor, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie...

Immobilier en Espagne : les Marocains parmi les principaux acheteurs

Le marché immobilier espagnol reste un eldorado pour les investisseurs étrangers. Selon les dernières données, ces derniers ont acquis 15 % des logements vendus au cours du dernier trimestre, soit un point de plus qu’il y a dix ans. Parmi eux se...

MRE : des milliards qui boostent les banques, mais pas l’économie

Malgré leur hausse continue, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne contribuent pas à la croissance économique du Maroc, révèle un récent rapport gouvernemental, notant que la part de ces fonds dédiée à l’investissement reste...

L’ONCF séduit les investisseurs et prépare l’avenir du rail au Maroc

Le plan d’expansion ferroviaire séduit les investisseurs qui sont prêts à financer les projets marocains. En témoigne la réussite par l’Office national des Chemins de fer (ONCF) d’une levée de fonds.

Le Palace de La Mamounia change de mains

Le géant mondial du phosphate, OCP, est devenu l’actionnaire majoritaire de l’hôtel La Mamounia à la suite de la cession par l’État de sa part dans l’établissement. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique de désinvestissement des actifs...

Maroc : investissements publics records en 2024

L’investissement public au Maroc devrait s’élever à 335 milliards de dirhams (MMDH) l’année prochaine, d’après la note de présentation du Projet de loi de finances (PLF) 2024. Un effort qui contribuera à améliorer les conditions de vie des populations.

L’investissement public marocain marque une année record

L’investissement public au Maroc a atteint un niveau record de 300 milliards de dirhams en 2023, ce qui représente une augmentation de 22,4 % par rapport à 2022 et de 53,9 % par rapport à 2019, révèle le Conseil de la concurrence dans un récent rapport.

Le Maroc courtise l’argent des MRE, mais ignore leurs revendications politiques

Le récent remaniement ministériel a confirmé le peu d’intérêt du gouvernement pour les revendications de la communauté marocaine établie à l’étranger. Malgré les appels à la création d’un ministère dédié, le gouvernement n’a pas jugé bon de répondre à...