Avec Mohammed VI, le Maroc a commencé à construire des infrastructures majeures pour attirer les investissements afin de tirer profit de sa position géostratégique pour le commerce entre l’Afrique de l’Ouest, l’Europe et le Moyen-Orient, analyse Atalayar. Dans cette dynamique, le Maroc a intensifié sa politique étrangère envers l’Afrique subsaharienne et consolidé ses relations avec l’Occident. C’est ainsi qu’il a réintégré l’UE en 2017 après 30 ans d’absence, et signé le 30 mai 2019 l’Accord de libre-échange visant à faire de l’Afrique l’un des plus grands marchés économiques et de libre circulation des personnes et des biens.
Le Maroc a également signé plusieurs accords de coopération bilatérale dans divers domaines d’intérêt commun (éducation, sécurité alimentaire, emploi des jeunes, changement climatique, gestion de l’eau et de l’électricité, etc.). En l’occurrence, il a signé des accords commerciaux pour faciliter ses investissements directs dans des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Gabon, le Mali, la Guinée-Bissau, le Rwanda, la Tanzanie, l’Éthiopie, le Nigéria, le Ghana et la République de Guinée.
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Avec ses investissements importants en Afrique, le Maroc est considéré comme le deuxième investisseur du continent, après l’Afrique du Sud, et le premier en Afrique de l’Ouest. Ceci, grâce à Attijariwafa bank, la Banque centrale populaire et Bank of Africa qui détiennent un cinquième des actifs bancaires en Afrique de l’Ouest. Le géant des engrais, OCP, est présent dans 16 pays africains, et Maroc Telecom, dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.
La diplomatie économique active du Maroc lui a également permis de renforcer la coopération Sud-Sud. Le mégaprojet de construction d’un gazoduc sous-marin transnational qui a fait l’objet d’un accord signé entre le Maroc et le Nigeria en 2017 en est un exemple. Le royaume a aussi travaillé à renforcer sa position en tant que porte d’entrée de l’Afrique grâce à sa Stratégie nationale portuaire 2030, mettant en avant le port de Tanger Med qui vise à devenir un hub logistique. En raison du séisme d’Al-Haouz, la croissance économique du Maroc pourrait baisser au cours des trois prochaines années, selon la Banque mondiale.