Le port d’Algésiras veut copier Tanger Med

S’inspirant du modèle de Tanger Med, l’Espagne a débloqué un important fonds public d’un montant d’un milliard et 775 millions d’euros pour consolider le port d’Algésiras. « Ces investissements sont nécessaires afin d’apporter un soutien des deux côtés. Tanger Med est en train de réaliser de très gros investissements. C’est pour cela que l’on doit faire de même », a déclaré à Médias24 Geraldo Landaluce, président de l’Autorité portuaire de la baie d’Algésiras, en marge de la Table ronde organisée le 6 mars par Tanger Med Authority, et intitulée « la connexion maritime entre le port de Tanger Med et le Port d’Algésiras : un modèle pour l’intégration des chaînes logistiques régionales ».

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Pour le responsable espagnol, le port d’Algésiras « doit suivre le modèle de Tanger Med, que ce soit au niveau des infrastructures ou de la capacité des navires ». Ödön Pàlla Sagüés, conseiller économique et commercial de l’Espagne à Rabat, est de cet avis. « Les chaînes de valeur entre l’Europe et le Maroc, et entre le Maroc et l’Espagne, ne se produisent sans tenir compte de l’existence des ports d’Algésiras et de Tanger Med. Si ces deux ports n’existaient pas, ces échanges et ce degré d’intégration n’existeraient pas non plus, en tout cas pas avec l’intensité que nous connaissons aujourd’hui », a-t-il commenté, avant de féliciter le port marocain.

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« Algésiras a toujours été le premier port du Détroit, mais depuis peu, c’est désormais Tanger Med qui occupe cette place. Bravo pour Tanger Med ! », a-t-il fait observer, soulignant que le port marocain doit son succès à la concrétisation de la vision du roi Mohammed VI. « Il y a des zones économiques autour de Tanger Med ; il y a tout un réseau de chemins de fer, des réseaux partout et une concentration énorme de produits industriels, en particulier dans le Nord du pays. Le Maroc a introduit ce modèle-là. Les Espagnols doivent désormais copier les Marocains », a estimé Pàlla Sagüés.

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Par ailleurs, l’organisation par le Maroc et l’Espagne de la coupe du monde 2030 aux côtés du Portugal s’est invitée dans l’interview avec Geraldo Landaluce. « Nous partons sur une bonne base. L’espoir est là, d’autant plus qu’il va y avoir un très grand flux de personnes et de véhicules. Nous sommes fiers ; nous estimons que nous ferons ensemble du bon travail », s’est-il félicité.