Football : la “guerre” des binationaux s’intensifie entre le Maroc et l’Europe

Osame Sahraoui est la nouvelle recrue de l’équipe du Maroc. Récemment, il a tourné le dos à la Norvège et a choisi de défendre les couleurs du drapeau marocain. Après avoir défendu les couleurs de la Norvège lors d’un seul match, il a refusé une convocation de l’entraîneur de la sélection norvégienne, Ståle Solbakken, qui a besoin de lui pour renforcer l’équipe nationale pour un match contre l’Écosse lors de la Ligue des Nations.

Walid Regragui, sélectionneur de l’équipe du Maroc, l’a même convoqué Sahraoui, pour le match contre la République centrafricaine, prévu en octobre, comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Maroc 2025. Considéré comme polyvalent, le joueur de 23 ans peut être positionné en tant qu’ailier et milieu offensif. Il pourrait être un atout précieux pour l’équipe marocaine qui veut réaliser de belles performances lors des éliminatoires de la CAN 2025 qui se déroulera du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc et remporter le titre continental à domicile.

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Avant Osame, plusieurs joueurs binationaux ont choisi le Maroc comme nationalité sportive au détriment de la Belgique, des Pays-Bas, et de l’Espagne. Parmi eux, figurent Couhaib Driouech, star néerlando-marocaine de l’équipe marocaine des moins de 23 ans, Adnan El Boujjoufi, qui jouait pour les Pays-Bas des moins de 15 ans, et le jeune prodige belgo-marocain de 13 ans Ilyes Bennane, et l’attaquant hispano-marocain du Real Madrid Brahim Diaz.

Actuellement, le Maroc tente d’arracher Ayyoub Bouaddi, devenu plus jeune joueur à évoluer en pro à 16 ans 3 jours, en France. Convoqué par la Fédération Française de Football pour représenter l’équipe des moins de 20 ans des Bleus, il se trouve dans le viseur de la Fédération royale marocaine de Football (FRMF). Celle-ci cherche à influencer sa décision. Les deux pays sont séduits par les performances de la star montante du LOSC Lille. « Il a démontré tout le potentiel, tout le talent qu’il a. On sait ce dont il est capable. C’est un garçon qui a une tête très bien faite. Il a le talent pour jouer à ce niveau. Il faut savoir confirmer, mais je pense qu’il n’y a pas trop de souci à se faire de ce côté-là avec lui », s’est-félicité son entraîneur Bruno Génésio en conférence de presse d’après match Lille-Real Madrid.

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Les exploits réalisés par l’équipe marocaine de football sous le management de Walid Regragui notamment le parcours historique des Lions de l’Atlas au Mondial Qatar 2022 expliquent le choix des joueurs binationaux de rejoindre la tanière des Lions de l’Atlas. « Ce qui m’a plu, c’est qu’il a refusé la Norvège pour jouer avec le Maroc. Aujourd’hui, tout le monde veut jouer pour l’équipe nationale, contrairement à la période passée où nous devions déployer des efforts pour convaincre les joueurs binationaux de faire ce choix », a déclaré le technicien franco-marocain qui se prononçait sur le changement de la nationalité sportive d’Osame Sahraoui.

D’autres facteurs militent en faveur du Maroc. Dans un entretien avec la RTBF, le Belgo-marocain Khalid Zinbi, recruteur pour les équipes de jeunes belges, a affirmé que les joueurs d’origine marocaine sont souvent méprisés parce qu’ils ont tendance à être « plus petits, plus minces, plus techniques, ils ont un physique moins imposant » que les entraîneurs ne privilégient pas lorsqu’ils forment une équipe. C’est pourquoi, « beaucoup de joueurs pensent qu’il y a une “xénophobie du football” pour ce type de formation – donc dès qu’ils ont une porte de sortie, la possibilité de représenter un autre pays, ils font ce choix », a-t-il ajouté.