Vers une nouvelle flambée des prix des carburants au Maroc ?

9 octobre 2024 - 17h00 - Economie - Ecrit par : S.A

El Houssine El Yamani, secrétaire général du Syndicat national du pétrole et du gaz, membre de la Confédération démocratique du travail, alerte sur l’inflation qui guette les consommateurs des carburants en raison de la hausse des cours provoquée par les frappes de l’Iran sur Israël.

Vers une flambée des prix des carburants au Maroc ? Le prix du baril de pétrole a augmenté de plus de 10 dollars américains après une semaine de frappes de l’Iran contre Israël ; soit une hausse d’un dollar par jour en moyenne, a fait savoir El Houssine El Yamani. En cas de persistance de cette tendance à la hausse liée à l’escalade de la guerre au Moyen-Orient et de son instrumentalisation par Israël et les États-Unis, certains pays non producteurs de pétrole pourraient connaître des crises et des perturbations dans l’approvisionnement, estime-t-il. Il redoute également une hausse des prix, qui pourrait dépasser les niveaux atteints au début de la guerre russo-ukrainienne au début de 2022.

À lire :Maroc : les distributeurs de carburants sous surveillance

Selon le responsable syndical, l’intensification et l’expansion de la guerre entraîneront inévitablement une flambée des prix des carburants, et le prix du litre de gasoil au Maroc pourrait dépasser 15 dirhams et plus, en dépit des tentatives des États-Unis et de leurs alliés d’augmenter la production de pétrole brut, dans le but de favoriser l’offre par rapport à la demande et de contrôler la hausse des cours, afin de priver la Russie des financements de la guerre contre l’Ukraine, d’une part, et de maintenir un prix de l’essence abordable pour le consommateur américain, d’autre part, pour éviter les répercussions sur les élections américaines à venir en novembre.

À lire :Carburants : le paradoxe marocain face à la baisse des cours mondiaux

Ce que le monde connaît aujourd’hui, en termes de recours à la force dans les relations internationales, de reniement des valeurs de paix et de tranquillité, de perturbations et de guerres, exige une approche positive et sérieuse de la part des responsables marocains, a souligné le secrétaire général du Syndicat national du pétrole et du gaz, insistant sur la nécessité d’augmenter les réserves nationales d’énergies pétrolières et de revenir au raffinage du pétrole.

À lire :Maroc : l’énigme de l’envolée des prix des carburants

Pour El Yamani, persister à « enfreindre la loi relative à la constitution des réserves légales et se contenter de construire des réservoirs vides et d’ériger des stations de distribution à plus de 80 % dans les zones rurales, comme le prétend la ministre de la transition énergétique, ne servira à rien et ne protégera pas le Maroc des conséquences des guerres qui éclatent dans les pays producteurs de pétrole et de gaz, ainsi que dans les détroits et passages par lesquels transitent la majorité des échanges énergétiques mondiaux ». Il appelle donc le gouvernement marocain à changer de paradigme.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Iran - Israël - Prix - Pétrole - Carburant - Gaz

Aller plus loin

Carburants : le paradoxe marocain face à la baisse des cours mondiaux

Le Maroc reste dans le peloton de tête des pays africains où les carburants coûtent le plus cher, bien loin de la tendance à la baisse observée sur les marchés internationaux.

Malgré la baisse des cours, les prix de carburants restent au plus haut

Malgré le repli des cours du pétrole à l’international, les prix des carburants restent au plus haut au Maroc.

Vers une forte baisse du prix du carburant au Maroc ?

Des institutions financières internationales, comme la Banque mondiale, prévoient une baisse des prix du pétrole et des matières premières dans les mois et années à venir. Cette...

Pourquoi les prix des carburants au Maroc baissent moins vite qu’ailleurs ?

Interpellée par Idriss Sentissi, président du groupe Mouvement populaire (MP) au Parlement, Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des finances, explique que les prix...