Au Maroc, appel au boycott des artistes algériens

Les chanteurs algériens sont indésirables au Maroc. Sur la toile, ils sont la cible d’une nouvelle campagne de boycott lancée par des internautes marocains. Ces derniers appellent les organisateurs d’événements nationaux à annuler les spectacles des artistes algériens et à donner la priorité aux artistes locaux, dont certains sont marginalisés depuis de nombreuses années, alors que des sommes considérables sont dépensées pour les artistes étrangers.

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Aussi, ont-ils demandé aux responsables du secteur artistique de rompre les relations avec tous les artistes algériens et de ne pas les accueillir au Maroc, à l’image des organisateurs du Festival de Midelt, qui ont décidé d’annuler le concert de l’Algérien Cheb Bilal et de le remplacer par l’artiste marocain de musique populaire Said Senhaji. Insistant sur le fait que l’Algérie boycotte les artistes marocains et leur ferme ses frontières, ils estiment qu’il s’avère nécessaire de faire subir le même traitement aux chanteurs algériens.

Dans une déclaration à Hespress, le producteur marocain et directeur artistique Moufid Sbai a fait savoir qu’il a toujours appelé à réduire le nombre d’artistes algériens invités à se produire au Maroc de manière répétée, voire à les boycotter totalement, car ils sont accueillis chaleureusement et participent à des programmes marocains pour promouvoir leurs œuvres musicales, alors que la situation est différente en Algérie. Bien que le Maroc soit un pays réputé pour sa générosité et son hospitalité envers toutes les nationalités, il est désormais nécessaire d’adopter le principe de réciprocité dans les relations avec les artistes algériens, a-t-il ajouté.

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Une campagne de boycott précédemment lancée au Maroc s’est soldée par l’annulation des concerts de plusieurs chanteurs algériens. Le chanteur Amine Babylone ne s’était plus produit à la 18e édition du Festival « Timitar » à Agadir. La chanteuse algérienne Warda Charlomanti a elle aussi connu le même sort