Tunnel Maroc-Espagne : quid des chances de réussite du projet ?

La probabilité de réalisation du tunnel transcontinental Maroc-Espagne est de 3 sur 5, estime The Telegraph, avant de faire la genèse de ce vieux projet. L’idée de relier l’Afrique et l’Europe est née dans les années 1930. « Cela fait près de cent ans que l’idée de relier l’Espagne au Maroc par un tunnel sous-marin traverse l’esprit des responsables politiques. Dès les années 1920, le gouvernement espagnol pré-franquiste évoquait déjà cette connexion entre l’Europe et l’Afrique. Le projet a pris un tournant majeur en 1979, lorsque les rois d’Espagne et du Maroc ont signé un accord pour commencer les études de faisabilité, marquant ainsi le début des démarches concrètes avec la création d’un organisme public espagnol pour amorcer le projet », rappelle le quotidien britannique.

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En 1980, deux sociétés d’études ont été créées : la Société espagnole d’études pour les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar (SECEGSA) en Espagne et la Société nationale d’études du Détroit (SNED) au Maroc. Après, la concrétisation du projet connait un coup d’arrêt. Depuis octobre 2009, les études sur ce tunnel devant relier l’Espagne et le Maroc, et par ricochet l’Europe et l’Afrique, ont été suspendues. L’espoir renaît l’année dernière. En février 2023, le projet a été réactivé lors de la Réunion de haut niveau tenue à Rabat. Les deux pays conviennent en avril 2023, lors de la réunion du Comité hispano-marocain, d’établir un plan de travail pour les trois prochaines années et de réaliser des études de faisabilité d’un tunnel dédié pour les télécommunications.

Depuis, le projet est sur les rails. Le chantier devra être livré avant la tenue de la Coupe du monde que le Maroc co-organisera aux côtés de l’Espagne et du Portugal en 2030.

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Long de 38,5 kilomètres dont 27,7 kilomètres sous-marins, le tunnel sous le détroit devrait relier Punta Paloma, près de Tarifa, à Tanger au Maroc. Ce tracé « favorisera le développement des réseaux de transport entre l’Espagne et le Maroc et créera un espace de coopération sans précédent entre l’Union européenne et le Maghreb », assure la Société espagnole d’études pour les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar (SECEGSA). Selon les autorités espagnoles, le tunnel permettra de relier Madrid et Casablanca en cinq heures et demie, ce qui est plus rapide que le trajet actuel de 12 heures en voiture et en ferry.