Les Britanniques délaissent l’Espagne pour le Maroc

Les protestations contre le tourisme de masse se poursuivent dans les îles Canaries. Une nouvelle manifestation est prévue à partir du 18 mai. « À partir de maintenant, nous porterons notre combat dans les espaces mêmes où leur modèle prédateur est perpétué », a déclaré le groupe d’activistes Canarias tiene un límite (Les Canaries ont une limite). Les activistes accusent le tourisme de masse d’être à l’origine de la crise de logement. Selon eux, les prix de l’immobilier sont trop élevés, les routes sont trop fréquentées et le mode de vie est érodé par le tourisme de masse. Ils se sont engagés à cibler les hauts lieux touristiques, à perturber les événements publics et à « confronter les dirigeants politiques ».

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« Nous boycotterons les événements publics, nous confronterons les dirigeants politiques lors de leurs apparitions et nous occuperons des espaces touristiques symboliques pour montrer clairement que nous ne nous arrêterons pas tant qu’un véritable changement n’aura pas eu lieu, a précisé le groupe. Les îles Canaries ne peuvent plus être un décor de carte postale pour le plaisir de quelques privilégiés ». Ils attendent de la part des autorités la prise de mesures appropriées. « Cette réaction fait suite à une grève des 170 000 travailleurs de l’hôtellerie et de la restauration qui s’est déroulée il y a quelques jours dans l’ensemble de l’archipel. Les habitants ont dénoncé les bas salaires et les mauvaises conditions de travail, malgré l’essor de l’industrie des vacances », ajoute le groupe.

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« Le gouvernement local des îles Canaries a annoncé son intention de s’attaquer aux problèmes à l’origine des manifestations. Bien qu’elle ne soit pas entrée dans les détails, les réformes seraient radicales », a déclaré Jessica de León, ministre du tourisme et de l’emploi des îles Canaries. Elle ajoutera : « La nouvelle réglementation doit s’aligner sur les réalités sociales et environnementales d’aujourd’hui, en corrigeant les éléments obsolètes et en intégrant les changements apportés par les décisions nationales et régionales, y compris celles de la Cour constitutionnelle ». Un nouveau cadre juridique devrait être mis en place dans les mois à venir.

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La responsable espagnole dit être « tout à fait d’accord » avec un discours prononcé par un homme politique de l’opposition, selon lequel la popularité croissante du Maroc en tant que destination touristique constituait une menace pour les Canaries. Elle a reconnu que le Maroc « est un concurrent de plus en plus important ». Elle fait par ailleurs remarquer que le royaume réalise une « augmentation évidente et notable des investissements dans le tourisme » avec la feuille de route fixée pour la Coupe du monde de 2030.

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L’attrait des touristes pour le Maroc est réel. Nombreux sont les Britanniques qui ont lâché l’Espagne pour le Maroc. : « Je suis heureux de ne pas visiter. Même si je peux comprendre leurs frustrations, cela finira par se retourner contre les manifestants. Pas de touristes, pas d’emplois. Il y a plein d’autres endroits à visiter », a commenté un lecteur auprès du Mirror. « Je suis perplexe lorsqu’ils disent ’ne venez plus’. Qui sont-ils ? Si les gens arrêtent d’aller aux Canaries, c’est toute l’économie qui s’effondre. Je ne comprends vraiment pas comment ces endroits peuvent survivre sans visiteurs », questionne un autre touriste.

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L’année dernière, les îles Canaries ont accueilli un nombre record de 17,9 millions de visiteurs, dont 15,5 millions de touristes internationaux. Parmi eux, 15,5 millions de touristes internationaux, soit une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente, et environ 1,8 million de touristes nationaux en provenance de l’Espagne continentale.