Des journalistes marocains interdits d’entrée aux États-Unis

« Nous regrettons de vous informer que vous ne remplissez pas les conditions requises pour l’obtention d’un visa non-immigrant, conformément à l’article 214(b) de la loi sur l’immigration et la nationalité. Selon cette loi, les demandeurs de visa non-immigrant sont présumés être de potentiels immigrants. Pour obtenir le visa, le demandeur doit convaincre l’officier des visas qu’il est qualifié pour le type de visa demandé et qu’il quittera les États-Unis à la fin de sa visite temporaire », peut-on lire dans un courrier de refus de visa adressé par le consulat des États-Unis au Maroc à l’un des journalistes.

Selon le consulat, le demandeur de viseur doit remplir certaines conditions. « Avant qu’un visa ne soit délivré, le demandeur doit prouver qu’il possède des attaches solides à l’étranger qui garantissent son retour dans son pays après une visite aux États-Unis. Ces attaches peuvent être de nature professionnelle, éducative, familiale ou sociale dans un pays autre que les États-Unis. Le demandeur doit également prouver que le but du voyage est conforme au type de visa demandé », explique la représentation américaine, précisant que la décision de rejet « n’est pas sujette à appel, mais si vous disposez de preuves supplémentaires démontrant que vous êtes qualifié pour l’obtention du visa, vous devez soumettre une nouvelle demande. »

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Le consulat exhorte les journalistes concernés à entreprendre une autre démarche qui ne leur garantit toutefois pas l’obtention du visa. « Pour plus d’informations sur les procédures de visa, et si vous choisissez de déposer une nouvelle demande, vous devez être prêt à fournir des informations qui n’ont pas été présentées lors de la première demande, ou à prouver que vos circonstances ont changé depuis. Il n’y a toutefois aucune garantie que vous recevrez une décision différente. »

La décision de refus de délivrance de visa suscite l’indignation des journalistes concernés. Ceux-ci assurent qu’ils avaient rempli toutes les conditions requises, y compris les lettres d’invitation officielles des organisateurs du tournoi, à savoir l’accréditation de la FIFA et l’accréditation de presse de la plateforme qu’ils représentent, précisant la nature de leur mission professionnelle pour couvrir l’événement. Ils qualifient les justifications fournies par le consulat de « fallacieuses et dénuées de toute logique, d’autant plus que la plupart d’entre eux travaillent pour des institutions médiatiques marocaines reconnues. »

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« Le rejet des demandes sans justification convaincante et sans compensation financière constitue un mépris pour leurs fonctions professionnelles et un gaspillage injustifié de leur argent », estiment-ils, dénonçant par ailleurs le non-remboursement de leurs des frais de visa, qui s’élèvent à environ 4 000 dirhams par personne.