Jusqu’à 1 000 Marocains bloqués en Algérie, sans issue visible

Intervenant par visioconférence lors de l’atelier de formation sur la migration, Ammari a déclaré que le nombre de Marocains bloqués en Algérie, détenus et disparus confondus, a dépassé 682 personnes. Ce nombre pourrait atteindre un millier, tous les cas n’étant pas recensés en raison de la difficulté de collaboration entre les deux pays.

Dans le détail, 14 migrants marocains purgent des peines allant jusqu’à 10 ans dans les prisons algériennes, tandis que 39 femmes marocaines ont été condamnées à une année de prison, en violation des règles « élémentaires d’un procès équitable », dénonce Ammari. Le militant des droits humains fait savoir que d’autres migrants marocains ont été placés en détention administrative pendant une durée pouvant aller jusqu’à 14 mois, en violation flagrante du droit international humanitaire et des traités internationaux relatifs aux droits des migrants.

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En ce qui concerne le retour des migrants marocains, il est effectué de manière non officielle via le poste frontalier de Zouj Beghal, indique le président de l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation difficile, soulignant que l’exacerbation des tensions diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie rend les procédures de rapatriement lentes, irrégulières et non systématiques.

Ammari a en outre précisé que la fermeture de la frontière entre les deux pays complique la vie aux familles résidant de part et d’autre de la frontière, notant qu’au moins 28 000 familles dans la région de l’Oriental ont des liens avec le même nombre de familles dans l’ouest algérien. Le responsable a en outre insisté sur la nécessité d’accélérer la procédure d’identification des personnes décédées et de remise de leurs dépouilles à leurs proches, appelant à une médiatisation accrue de la situation des migrants marocains en Algérie et de leurs souffrances.