
Sellou : l’Algérie accusée de s’approprier un classique marocain
Sur la toile, les Marocains et les Algériens se disputent la paternité d’un plat culinaire, le Sellou, une bombe énergétique de par sa richesse en nutriments.
Mohamed Meziane, le ministre de la Communication algérien, a accusé le Maroc de s’être approprié le couscous.
Lors d’une séance plénière de questions orales au Parlement le 12 juin, Mohamed Meziane, s’en est pris au Maroc, l’accusant d’avoir volé « certaines chansons anciennes de la culture populaire algérienne », plus précisément des « chansons purement algériennes selon les spécialistes de l’authenticité de l’histoire de l’art et de la poésie ». Le ministre algérien précise que ces chansons viennent de Tlemcen, une ville qui fut sous domination marocaine pendant plusieurs siècles, avant même l’existence de l’Algérie, et qui porte encore les signes visibles de la culture et de l’artisanat marocains dans ses monuments.
« Si ces chansons apparaissent à certains comme appartenant à un pays, c’est uniquement parce qu’elles ont été reproduites soit par admiration, soit à des fins malveillantes, notamment par la naturalisation de certains chanteurs algériens et par les tentations matérielles et financières qu’ils se sont vus offrir », a soutenu le responsable algérien, visant sans les nommer les artistes algériens Cheb Khaled et Faudel, proches du Maroc.
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Le ministre algérien de la Communication poursuit : « Notre voisin occidental a exploité, sans scrupules moraux, la situation difficile que l’Algérie a traversée dans les années 1990 pour poursuivre un projet visant à voler tout ce qui est algérien, y compris les symboles de la résistance, les hommes de science, la culture, la cuisine, l’architecture et le chant », citant particulièrement le couscous. « Le voisin s’attribue ce produit national et c’est un exemple parmi tant d’autres produits qui lui sont injustement attribués », a-t-il affirmé.
Selon Mohamed Meziane, « tous les historiens anciens disent que le couscous est apparu pour la première fois dans l’histoire en Algérie ». Pourtant, le couscous a été officiellement inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en décembre 2020, à la suite d’une candidature commune du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et de la Tunisie, rappelle Le360, notant que le pays d’Abdelmadjid Tebboune tente depuis quelques années de s’accaparer des éléments culturels du patrimoine marocain, dont le caftan, le zellige ou le thé à la menthe.
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