Les MRE appelés à la rescousse pour l’intelligence artificielle marocaine

Après le Sommet pour l’action sur l’IA, auquel le Maroc a pris une part active à Paris en février dernier, le royaume ambitionne de devenir un « constructeur responsable » de l’IA. « La société marocaine est très curieuse de sciences et de technologie. C’est la raison pour laquelle je veux la participation citoyenne à cette feuille de route », explique auprès de La Tribune Amal El Fallah Seghrouchni, ministre de la Transition numérique, et initiatrice des assises nationales qui ont rassemblé toutes les forces vives de la société marocaine.

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Pendant deux jours, les participants ont proposé des pistes d’orientation pour la future stratégie nationale. Les travaux ont abouti à la conclusion de partenariats interministériels et internationaux dans les secteurs de l’éducation, l’agriculture, le tourisme, la recherche scientifique et l’innovation, la transition énergétique, et bien entendu le sport. Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 et Coupe du monde 2030 obligent. Le ministère de la Transition numérique a signé un accord avec Current IA, en vue de promouvoir une IA éthique, sécurisée et inclusive, et de soutenir des projets pilotes dans la santé, la diversité linguistique et la gouvernance au Maroc et en Afrique.

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« La collaboration internationale forte est nécessaire, d’autant qu’un de nos objectifs est de mettre en place des lois compatibles avec l’Europe, l’Amérique, bref avec les régions du monde les plus avancées en la matière », développe Amal El Fallah Seghrouchni. Le Maroc est en train de saisir « l’occasion immanquable de faire les choses différemment avec l’IA. C’est également l’opportunité d’orienter le modèle économique de l’IA générative », assure Martin Tisné, le CEO de AI Collaborative.

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L’IA se développe rapidement dans le secteur privé au Maroc. Début 2025, la multinationale marocaine spécialiste du paiement HPS a signé un partenariat avec le géant Enigma pour développer des solutions d’IA. De plus en plus de start-up se spécialisent dans le domaine et les entreprises sont contraintes de s’adapter à cette nouvelle technologie pour performer. « L’IA n’est pas un luxe, mais une nécessité pour le pays et les entreprises. C’est un outil qui va nous permettre d’accélérer la croissance économique », affirme Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

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Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne comptent pas rester en marge de cette révolution. Lors de ces assises, ils ont exprimé leur disponibilité à accompagner le Maroc. « Lorsque nous avons commencé à communiquer sur les assises nationales, nous avons été contactés par des MRE [Marocains résidant à l’étranger] de Dubai, d’Abu Dhabi, de la Sillicon Valley… La diaspora manifeste clairement sa volonté de travailler avec le pays », confie la ministre. « La diaspora peut aider à construire un vrai réservoir de talents au Maroc et venir construire des produits […] pour ensuite exporter des solutions qui fonctionnent », pense Hicham Oudghiri, fondateur et CEO d’Enigma.