Son rêve ? Représenter le Maroc aux Jeux olympiques d’hiver

Né à Reims dans la Marne, Paul Mehdi Benhayoun s’est installé dans les Alpes pour ses études. Il y découvre le ski de fond, une discipline qu’il pratique depuis quelques années. Le jeune homme de 32 ans s’entraîne désormais pour participer, sous les couleurs du Maroc, aux épreuves olympiques de biathlon, en février 2026 en Italie. « Mon père était footballeur. Il est né à Fès au Maroc et est arrivé en France vers 18-19 ans. Il a notamment joué à Reims. C’est là qu’il a rencontré ma mère. J’ai grandi à Bezannes, juste à côté. J’ai fait toutes mes études à Reims avant de passer les concours des écoles de commerce. C’est grâce à ça que j’ai découvert la montagne », confie-t-il au Parisien.

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Paul Mehdi Benhayoun rejoint Chambéry (Savoie) pour poursuivre ses études à l’Institut des hautes études économiques et commerciales (INSEEC). « Je suis allé là-bas, car il y avait le management du sport et des événements en spécialité. J’avais déjà le sport dans le bide mais pas celui que je pensais ! », développe celui qui a participé à des compétitions de tennis durant sa jeunesse. À l’époque, il n’avait pas encore découvert le ski. « À la fin de ma formation, mon premier job, c’était au club des sports de Chamonix (Haute-Savoie). Sur mon temps libre, Je faisais du ski alpin, du ski de randonnée ou du trail. Je n’avais pas d’objectifs sérieux dans le sport. »

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Puis, il finit par adopter le ski de fond. « J’avais une bonne condition physique. J’étais persuadé que j’allais voler. Au bout d’une demi-heure, j’ai compris que c’était un sport de malade… », affirme-t-il. La sortie en 2016 du film « Good Luck Algeria », qui raconte l’histoire vraie de Nourredine Maurice Bentoumi, né à Chamonix en 1972 et qui a participé à deux Mondiaux de ski de fond en 2005 et 2009 et aux Jeux olympiques de Turin en 2006 sous les couleurs de l’Algérie, a été un déclic pour le jeune Franco-marocain. « J’ai regardé le film, j’ai fermé mon ordinateur et je me suis dit que c’était ça que je voulais faire : représenter le Maroc aux Jeux olympiques… Si certains y arrivent, pourquoi pas moi ? »

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Du ski de fond, Paul Mehdi Benhayoun vire au biathlon, un mélange de ski de fond et de tir. « L’un de mes potes m’a fait remarquer qu’il y avait eu déjà des athlètes africains en ski de fond aux JO, mais pas en biathlon. Il m’a incité à essayer ce sport. Il était persuadé que cela allait me plaire et que là, je marquerai vraiment l’histoire du biathlon pour le Maroc et l’Afrique. », explique-t-il. C’est ainsi que le Franco-marocain s’est rapproché de la fédération royale marocaine de ski et sports de montagne, affiliée à l’Union internationale de biathlon (UIB). « J’ai rencontré le président il y a un peu plus d’un an pour exposer mon projet… », indique le biathlète qui s’entraine dur pour relever ce défi.

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Paul Mehdi Benhayoun reste convaincu qu’il peut se qualifier pour les Jeux de Milan 2026 où seulement dix places sont réservées aux « petits pays » pour le biathlon. « Je me cachais derrière le fait que j’affrontais des athlètes qui font ça depuis 15 ans et que je n’en étais qu’à 2 ans de pratique. J’ai retourné la situation et je me suis demandé quelles étaient mes forces… » Pour concrétiser son rêve olympique, le jeune homme s’est entouré d’un staff performant. « Au fond de moi, je sais que je vais réussir à me qualifier pour les Jeux cet hiver. Mais il fallait que je me donne les moyens de cette ambition et que je sois entièrement tourné vers ça », déclare le Franco-Marocain, conscient que la tâche ne sera pas de tout repos.