Acquittements et peines réduites pour le groupe soupçonné de "satanisme"

5 avril 2003 - 11h22 - Maroc - Ecrit par :

La cour d’appel de Casablanca a acquitté ou réduit la peine des 14 amateurs de rock marocains, soupçonnés de "satanisme" et condamnés en première instance à des peines de prison pour actes "contraires à la foi musulmane", a constaté vendredi un journaliste de l’AFP.

Le tribunal a acquitté purement et simplement 11 prévenus marocains et a réduit à 45 jours, au lieu d’un an, les peines d’emprisonnement qui avaient été infligées à un Egyptien et à de deux autres Marocains. Ces trois derniers, écroués le 16 février, devaient être libérés dans la journée.

Les onze autre prévenus avaient bénéficié, dès le 6 mars, d’une mesure de liberté provisoire. La Cour a également décidé de lever une mesure d’expulsion décidée contre le prévenu égyptien.

Le groupe avait été condamné en première instance à des peines allant d’un mois à un an de prison pour "trouble à l’ordre public" et détention d’objets divers, collants et T-shirts représentant Satan ou la mort et jugés "contraires à la foi musulmane".

La condamnation des 14 musiciens avait suscité une vive polémique dans le royaume, la presse et des ONG marocaines ayant dénoncé un "procès de la liberté d’expression et de la liberté de création".

"Je suis content, partiellement", a déclaré à l’AFP Mustapha Mahassine, un avocat de la défense à l’annonce du verdict. "J’aurais aimé que tous les accusés soient acquittés, on ne veut plus de ce genre de procès qui ternissent l’image du Maroc", a-t-il ajouté.

Lors du procès en appel, la défense a réclamé l’acquittement de tous les accusés en faisant valoir des "irrégularités" dans les perquisitions et l’absence de tout flagrant délit.

Certains journaux avaient accusé les autorités d’avoir condamné les 14 musiciens pour plaire aux mouvements islamistes marocains supposés hostiles aux modes et musiques "importées" de l’Occident.

Des démarches visant la libération des prévenus avaient été entreprises par des ONG marocaines, dont l’Association marocaine des droits humainsindépendante) et des organisations de musiciens et de cinéastes.

AFP

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Musique - Procès - Liberté d’expression - Nayda - Prison - Jeunesse

Ces articles devraient vous intéresser :

Booder se confie sur ses problèmes de santé

Invité sur l’émission Une heure avec… diffusée sur RFM, l’humoriste franco-marocain Booder a fait d’étonnantes révélations sur son enfance. Il a été très malade lorsqu’il était jeune.

Un fan d’Ahlam provoque sa colère en insultant le Maroc

L’artiste émiratie Ahlam a exprimé sa colère contre l’un de ses fans qui a utilisé sa photo sur son compte de la plateforme “X” pour insulter le Maroc et la chanteuse Asmaa Lamnawar.

Najat Aatabou, Abdelaziz Stati et Zina Daoudia à la tête du jury d’Annajm Chaabi

La chanteuse Najat Aatabou se lance dans un nouveau projet et endosse le rôle de jurée pour une émission de télévision inédite au Maroc. Elle sera accompagnée de plusieurs autres artistes.

Divorce de la chanteuse marocaine Chaimae Abdelaziz

La chanteuse marocaine Chaimae Abdelaziz a annoncé son divorce. C’est sur son compte Instagram que la jeune femme a choisi de partager cette nouvelle personnelle avec ses fans.

Le chanteur Ihab Amir au cœur d’une polémique

Une réponse du chanteur Ihab Amir à un de ses abonnés Instagram suscite la controverse au Maroc.

Saad Lamjarred : des choix qui dérangent

Saad Lamjarred est une fois de plus au cœur d’une polémique. Cette fois-ci, ce ne sont pas ses démêlés judiciaires qui font les gros titres, mais ses choix vestimentaires jugés « audacieux » et « inappropriés » par une partie de son public.

Des artistes marocains dénoncent

De nombreux artistes marocains dénoncent l’avidité des organisateurs de festivals à s’accaparer du cachet du chanteur en échange de l’inscription de son nom à l’un des évènements d’été. Ils appellent le ministère de la Culture à intervenir.

Le festival Mawazine met Angham et Ahlam dans l’embarras

Un incident a marqué l’ouverture du festival Mawazine à Rabat. La chanteuse égyptienne Angham a été victime d’une confusion de noms lors d’une interview avec une journaliste, qui l’a appelée par le nom de la chanteuse émiratie Ahlam.

Interdire ou réguler TikTok ? Le Maroc cherche la solution

Menacé d’interdiction aux États-Unis et en Europe, TikTok est de plus en plus décrié dans le monde. Au Maroc, des voix continuent d’appeler à l’interdiction de l’application chinoise. Mais plutôt que de l’interdire, des experts appellent à encadrer son...

Maroc : coup de gueule des chanteurs

Bon nombre de chanteurs marocains ont exprimé leur colère contre l’exclusion et la marginalisation dont ils se disent victimes. Concerts et festivals sont organisés cet été sans qu’ils soient invités.