Les athlètes françaises ne pourront pas porter le voile lors des Jeux Olympiques. Invitée sur le plateau de Dimanche en politique sur France 3, Amélie Oudéa-Castéra a affirmé que la France reste attachée « à un régime de laïcité strict ». « Cela veut dire l’interdiction de toute forme de prosélytisme, la neutralité absolue du service public, a expliqué la ministre des Sports. Les représentants de nos délégations dans nos équipes de France ne porteront pas le voile. »
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Une position contraire à celle du Comité international olympique (CIO). « Le CIO, qui régit les règles de participation, est sur une logique qui consiste à appréhender le port du voile non pas comme un facteur cultuel mais comme un facteur culturel. Il s’appuie sur les dispositions des Fédérations internationales, qui ne sont pas toutes les mêmes en la manière. Il y aura une hétérogénéité entre les sports », a expliqué la ministre des Sports.
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La position de la France à propos du port du voile lors des Jeux olympiques de Paris à l’été 2024 n’a pas manqué de susciter des réactions sur les réseaux sociaux. Sur la toile, les appels au boycott de l’événement ont pris de l’ampleur. Certains internautes estiment que les événements sportifs ne devraient pas avoir l’autorité d’interdire les symboles religieux, en particulier lorsqu’ils n’interfèrent pas avec la compétition.
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Malgré la décision de la FIFA datant de 2014 sur la question, le port du hijab est interdit en France sur les terrains de football. En juin, le Conseil d’État a rejeté la requête des Hijabeuses – un collectif de joueuses musulmanes qui réclamaient l’annulation de l’article premier du règlement de la Fédération française de football (FFF) qui interdit depuis 2016 le port de tout « signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale ».