Pas d’inquiétude à avoir en ce qui concerne la criminalité au Maroc. La situation sécuritaire dans le pays est « normale et sous contrôle », grâce aux efforts déployés par les autorités, affirme le ministre de l’Intérieur.
La population carcérale au Maroc atteint 60.000 personnes pour une capacité d’accueil de 25.000 places, a indiqué mercredi à l’AFP Youssef Madad, secrétaire général adjoint de l’Observatoire marocain des prisons (OMP).
Cette situation est vraiment critique, les prisons accueillant chaque année environ 5.000 personnes supplémentaires, alors que la capacité d’accueil n’augmente que de 1.200 places", a souligné M. Madad précisant que l’OMP se réfère à une norme de 3 mètres carrés par détenu.
L’Observatoire réclame une révision du code pénal, visant à instaurer, pour certains délits, "des peines alternatives à l’emprisonnement", a ajouté M. Madad.
Le surpeuplement carcéral contribue à transformer les prisons en "école de criminalité", assure M. Madad.
Ce surpeuplement a également été mis en cause lors de divers incidents survenus dans des établissements pénitentiaires marocains, et notamment lors d’un incendie à la prison Sidi Moussa d’El Jadida (ouest), le 1er novembre 2002, qui avait fait cinquante morts.
Pour faire face à cette situation, le ministre marocain de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ, a récemment demandé aux procureurs de ne pas recourir systématiquement à la détention préventive, a assuré M. Madad, tout en s’interrogeant sur la "portée réelle" de cette initiative.
"La marge de manoeuvre des juges restera limitée tant que le code pénal n’est pas révisé", a-t-il affirmé.
AFP
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