L’internet est-il libre au Maroc ?

14 novembre 2019 - 13h20 - Maroc - Ecrit par : G.A

La liberté sur internet est en plein déclin au Maroc et ce pour la neuvième année consécutive. L’ONG Freedom house l’a révélé dans son dernier rapport publié récemment. Sur 65 pays, le Maroc est à la 54ème place du classement.

Le classement 2019 de la liberté sur internet met le Maroc dans la catégorie des pays "partiellement libres". Ce classement prend en considération trois principaux critères : les obstacles à l’accès (14/25 pour le Maroc), la limitation des contenus (24/35) et la violation des droits des utilisateurs (16/40). Le Royaume, selon le rapport, est le deuxième pays le mieux classé dans le monde arabe, après la Tunisie.

C’est l’Islande, l’Estonie et le Canada qui occupent les trois premières marches du podium avec, respectivement, 95, 94 et 87 points alors que la Syrie, l’Iran et la Chine sont les derniers du classement avec 17, 15 et 10 points.

Freedom house a annoncé, dans son rapport, avoir trouvé des preuves de l’existence de "programmes avancés de surveillance des réseaux sociaux" dans au moins 40 des 65 pays étudiés. Pire encore, dans certains pays, l’accès à internet se fait au gré de l’humeur des autorités, tandis que dans d’autres pays, les autorités investissent dans la propagande qui, selon Mike Abramowitz, président de l’ONG, "fonctionne mieux que la censure sur les plateformes.’’

Même si, selon le rapport de Freedom house, le Soudan, le Kazakhstan, le Brésil, le Bangladesh et le Zimbabwe sont les pays où la liberté a le plus décliné sur internet cette année, des améliorations ont été quand même observées dans 16 Etats dont l’Ethiopie. Mike Abramowitz a cependant cité des exemples où la technologie joue un rôle positif dans le changement démocratique, comme le Liban où de nombreux individus "se rallient aux citoyens" pour appeler à des réformes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Classement - Liberté d’expression - Internet

Ces articles devraient vous intéresser :

AliExpress facilite les paiements au Maroc avec l’adoption du dirham

La plate-forme de commerce en ligne AliExpress, filiale du groupe chinois Alibaba, offre désormais la possibilité aux acheteurs marocains de régler leurs achats en dirham marocain. Une initiative qui vise à faciliter les paiements et à davantage...

Au Maroc, des régions sans Internet

La faiblesse du réseau Internet et du débit dans les zones rurales et montagneuses et dans la province de Khénifra en particulier préoccupent la députée Saadia Amahzoune, du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des...

Office des changes au Maroc : du nouveau pour l’e-commerce

Les jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies ont désormais une dotation commerce électronique plafonnée à un million de dirhams par année civile, selon la version 2024 de l’Instruction générale des opérations de change (IGOC).

Connexion haut débit : Agadir et Marrakech en tête dans l’hôtellerie

Selon un récent rapport de la société Ookla, spécialisée dans l’analyse des données de connectivité, le nombre d’abonnements à l’Internet fixe et Wi-Fi dans les principaux hôtels du Maroc a considérablement augmenté en raison de la saison estivale qui...

TikTok bientôt interdit au Maroc ? Le parlement s’apprête à trancher

La question de l’interdiction de TikTok, suggérée par plusieurs députés marocains, devrait être abordée lors de la prochaine session du Parlement marocain, qui débute en octobre.

Le Magazine Marianne censuré au Maroc

L’hebdomadaire français Marianne (numéro 1407) a été interdit de distribution au Maroc, en raison d’un dessin caricatural jugé offensant pour le prophète Mohammad.

Des influenceurs marocains impliqués dans des achats immobiliers illégaux à l’étranger

L’Office des changes a découvert que des influenceurs et créateurs de contenu sur Internet ont des propriétés non déclarées à l’étranger et violent les textes régissant le change.

Le Maroc s’oriente vers une administration sans papier avec une nouvelle plateforme numérique

Le ministère délégué chargé de la Transition numérique entend développer une plateforme dénommée « le compte numérique de l’usager » pour améliorer la qualité des services de l’administration aux usagers.

Maroc : ces régions oubliées de l’internet

Lors d’un débat organisé par le Parti Authenticité et Modernité (PAM), Ghita Mezzour, ministre de la transition numérique et de la réforme de l’administration, a révélé la part du territoire marocain sans couverture internet.

Lenteur d’Internet au Maroc : les critiques d’un député

Le député Ahmed Abbadi du groupe parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des représentants a dénoncé le faible débit de la connexion Internet dans plusieurs villes et régions du Maroc, imputant la responsabilité de cette...