Le PJD perd définitivement une bataille. Les trois lois modifiant respectivement la loi organique relative à la Chambre des représentants, celle relative à la Chambre des conseillers et celle relative à l’élection des collectivités territoriales ont été validées par la Cour constitutionnelle. La Cour vient ainsi de débouter le parti de lampe.
Dans un communiqué, le parti islamiste a indiqué que l’adoption du quotient électoral sur la base des électeurs inscrits est « un choix antidémocratique » et contraire à toutes les règles à la base du choix démocratique. Ce nouveau quotient électoral porte « atteinte aux institutions élues et les rend incapables d’exprimer véritablement la volonté générale de la nation, qui résulte d’un vote libre et juste exprimé à travers la participation au scrutin », dénonce le PJD, ajoutant que ce quotient électoral contribuera à aggraver encore plus l’abstention au lieu de renforcer la confiance des citoyens en les élections et en les institutions élues.
« L’adoption du quotient électoral sur la base des inscrits constitue un recul édicté par des motifs politiques visant à plafonner les résultats électoraux et à répartir de manière égale les sièges entre tous », dénonce encore le parti de Saâdeddine El Othmani, faisant remarquer que ce quotient met à mal le caractère concurrentiel et politique des élections et leur rôle de responsabilisation des partis politiques. Le PJD ajoutera par ailleurs que ce quotient « contribuera à l’affaiblissement de l’action des institutions et à les rendre incapables de remplir leurs rôles constitutionnels et juridiques et de remplir, notamment, leur fonction de développement ».