Hamid Chabat ne veut pas de PJD à la tête du pays

28 avril 2021 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

L’ancien secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, après une longue période d’absence au parlement et sur la scène politique, avertit qu’en cas de « victoire du PJD lors des prochaines législatives, la stabilité du pays serait menacée ». En revanche, il rassure que son parti, en cas de victoire, serait disposé à collaborer avec le PJD.

Hamid Chabat ne veut pas d’une victoire du Parti de la justice et du développement (PJD) aux législatives. Il l’a fait savoir dans une interview accordée au quotidien Assabah où il a indiqué que selon ses pronostics, c’est plutôt son parti qui « va remporter » ces élections. Pour l’ancien secrétaire général de l’Istiqlal, le PJD aura le choix entre intégrer un gouvernement dirigé par le parti de la Balance, ou rester dans l’opposition.

Hamid Chabat est aussi revenu sur le retrait de l’Istiqlal du gouvernement PJDiste dirigé par Abdelilah Benkirane, précisant que son parti a pris cette décision pour des raisons qui ne sont pas d’ordre idéologique. La preuve, l’Istiqlal a milité pour que le PJD ne soit plus traité de parti « islamiste », parce qu’il considère que la majorité des Marocains sont musulmans, et que bien de décisions du PJD sont contraires aux préceptes de l’Islam.

Selon Chabat, les PJDistes ayant occupé de hautes fonctions dans l’administration publique, se sont suffisamment enrichis sur le dos de l’État, soulignant que les membres de ce parti qui menaient une lutte farouche contre la corruption, sont devenus les « politico-affairistes les plus corrompus au Maroc » après leur entrée au gouvernement.

L’ancien secrétaire général du parti de l’Istiqlal a par ailleurs salué la réforme qui instaure désormais le quotient électoral, indiquant qu’il permettra de booster le taux de participation lors des prochaines élections de fin 2021. Chabat a aussi fait savoir qu’il est contre les ministres « technocrates », car selon lui, « ce sont les compétences des partis qui bâtissent la vraie démocratie, à condition qu’on en finisse avec ces patrons de partis qui tiennent toujours à être ministrables avant les autres militants compétents ».

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