Le PJD n’adhère pas à la nouvelle formule du quotient électoral. Lors d’une réunion avec les militants à El Kelaa des Sraghna, Saâdeddine El Othmani, chef du gouvernement, également secrétaire général du PJD s’attend à l’annulation du nouveau quotient électoral qui porte,dit-il, atteinte à la démocratie. En attendant, le parti de la lampe menace de rompre ses relations avec l’USFP, l’UC, le MP et le RNI qui se sont alignés derrière l’opposition, qui avait initié l’amendement de cet article dans les deux Chambres du Parlement, rapporte Assabah. De même, les membres du PJD comptent quitter le gouvernement avant les prochaines élections.
Ces décisions ne font pas l’unanimité au sein du parti. Le chef du gouvernement, les ministres Mustapha Ramid, Aziz Rabbah, Abdelkader Amara et Mohamed Amekraz, ainsi que les anciens ministres Mohamed Yatim et Lahcen Daoudi n’apportent pas leur caution. Ils estiment que la position du PJD diffère de celle de l’Istiqlal quand il avait quitté le gouvernement de Benkirane ou de celle du PPS qui avait fait de même durant le mandat d’El Othmani sans que la majorité ne soit ébranlée.
Le maintien ou le départ du PJD fera l’objet de discussions à la prochaine session extraordinaire du conseil national du parti, prévue samedi 20 mars 2021. « Le secrétariat général du parti n’a pas pris de décision définitive sur ce sujet. C’est en fonction du débat politique qui aura lieu lors de la session extraordinaire du Conseil national que nous allons déterminer notre position sur l’actuel gouvernement et notre participation ou non aux élections », déclaré le président du groupe islamiste au sein de la Chambre des conseillers, Nabil Chikhia.