Les fonctionnaires et agents de l’État peuvent se frotter les mains. Le salaire mensuel net moyen passera de 8 237 dirhams en 2021 à 10 100 dirhams début 2026, a annoncé le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, lors d’une intervention à l’occasion du 1ᵉʳ mai. S’agissant du salaire mensuel minimum net dans le secteur public, il a également annoncé qu’il passera de 3 000 dirhams à 4 500 dirhams, conformément aux orientations du roi Mohammed VI. Des accords ont été conclus dans plusieurs secteurs en raison des injustices subies par certaines catégories, a fait savoir le ministre. À titre d’exemple, il cite le secteur de l’éducation. Un budget de 17 milliards de dirhams lui a été consacré.
À lire :Ce que gagnent les fonctionnaires marocains
Grâce aux accords conclus fin 2023, 330 000 fonctionnaires du ministère de l’Éducation, y compris le personnel enseignant, bénéficient d’une augmentation générale de 1 500 dirhams. À cette revalorisation salariale s’ajoute un ensemble d’indemnités telles que les indemnités pour l’augmentation de la valeur des indemnités de grade 3 et plus pour les fonctionnaires du grade excellent, qui ont bénéficié à environ 12 000 personnes, y compris le personnel enseignant. Le taux de mise en œuvre a atteint 80 % pour le dernier accord conclu en décembre 2023, a déclaré Sekkouri. À l’en croire, le dialogue sectoriel se poursuit pour faire le suivi de tous les engagements pris « afin de corriger une situation inappropriée et de réparer l’injustice qui affectait la famille enseignante ».
À lire :Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?
Le secteur de la santé qui a « beaucoup apporté au Maroc » est également concerné. Le coût financier global du dialogue social dans ce secteur s’est élevé à 3,5 milliards de dirhams, lequel a permis une augmentation de salaire de 500 dirhams au profit des infirmiers et infirmières, ainsi qu’une augmentation de salaire pour le personnel administratif.
Le ministre a par ailleurs évoqué deux projets royaux : l’aide directe au logement et l’aide sociale directe. Depuis le lancement en janvier 2024, environ 130 000 demandes ont été enregistrées, dont environ 25 % émanant de Marocains résidant à l’étranger (MRE), a précisé le ministre, ajoutant que le budget global consacré à la mise en œuvre de ce programme a atteint 3,5 milliards de dirhams, en attendant le traitement des autres demandes adressées à cet important programme royal.
À lire :Maroc : voici les salaires dans la fonction publique
Quid de l’aide sociale directe ? « Le nombre de bénéficiaires a atteint 3,9 millions de familles à travers le Maroc, selon une procédure claire et précise voulue par » le roi Mohammed VI, a précisé Sekkouri, notant que le budget alloué à ce projet s’est élevé à environ 27,1 milliards de dirhams à fin 2025, pour atteindre 29,4 milliards de dirhams à partir de 2026.