Bien que certains membres du PJD visent haut pour les élections prochaines, d’autres préfèrent voir la réalité en face. Ainsi, pour le chef du gouvernement et Secrétaire général du parti, Saâd-Eddine El Othmani, le PJD est bien établi et peut sortir en tête des élections prochaines, rapporte Assabah. Il est soutenu par le chef du groupe parlementaire du parti à la première Chambre, Mustapha Ibrahim. Le médecin député de Kénitra, va même plus loin en pronostiquant que le parti obtiendra au total 104 sièges, soit un, pour chacune des 92 circonscriptions locales et un autre dans chaque région sur la liste des femmes.
Mais, pour d’autres, il faut plutôt admettre la réalité. Ainsi, pour Bilal Talidi, un autre dirigeant du parti, intellectuel populaire, il est vraiment impossible que le parti obtienne un siège par circonscription et le chef du groupe parlementaire, élu sur la liste du ministre Aziz Rebbah à Kénitra devrait le savoir, a souligné Le 360, ajoutant que même en 2016, malgré la puissance du parti, il n’est pas arrivé à avoir un siège par circonscription. Aujourd’hui, avec la perte de ses militants, les problèmes internes du parti, l’annonce de la démission du président du conseil national, les chances du parti sont minimes, a-t-il martelé.
Ainsi, la sortie d’El Othmani et d’Ibrahimi, est plus une réaction à l’atmosphère glaciale interne qu’une prévision électorale, a souligné le dirigeant islamiste. En ce qui concerne la déclaration du chef du groupe parlementaire, elle a pour but d’inciter les militants à plus d’efforts pour la victoire, a estimé le dirigeant, ajoutant que l’affirmation du chef du gouvernement quant à elle, s’inscrit dans le cadre d’une campagne de communication interne pour apaiser les esprits au sein de la formation politique.