
Maroc : les cultivateurs du cannabis font un pas en avant vers la légalité
Les cultivateurs du cannabis d’Al Hoceima, de Chefchaouen viennent de faire un pas en avant vers la légalité. Ils ont créé une association et élaboré une plateforme...
L’utilisation du cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles était au cœur d’une journée d’étude qui s’est déroulée ce mardi. Cette journée de réflexion a porté sur « les études d’opportunités réalisées par le ministère de l’Intérieur sur le développement national du cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles ».
Suite au démarrage de l’examen en commission par les députés des dispositions du projet de loi N°13.21 lié aux usages licites du cannabis, cette journée organisée ce mardi par la Commission de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville a permis de mettre au clair les données dont dispose le gouvernement sur les études déjà réalisées. Ainsi, « il n’y a rien à cacher », a indiqué le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, lors de cette réunion, soulignant qu’en vue de trouver les bonnes issues pour une exploitation licite du cannabis, une étude sur l’importance de développer du chanvre indien à des fins médicales au niveau national a été réalisée.
Cette étude a révélé que le royaume dispose de prometteuses opportunités pour le développement du chanvre indien à des fins médicales, cosmétiques et industrielles, grâce à son climat, son sol, le savoir-faire des agriculteurs et surtout, son positionnement stratégique à proximité du marché européen en pleine émergence. Par ailleurs, le texte permettra de mieux développer les revenus des agriculteurs et facilitera la création d’opportunités d’emplois pérennes. De plus, ce projet de loi vise la protection des agriculteurs contre les réseaux de trafic international de drogues, a affirmé le ministre.
En outre, le projet de loi N°13.21 relatif aux usages licites du cannabis présenté par Laftit, vise à freiner les conséquences des cultures illicites du cannabis sur la santé publique et sur l’environnement, principalement la déforestation, l’épuisement des sols et des ressources hydriques, la pollution des nappes phréatiques et autres. De même, cette loi vise la création des règles juridiques, organisationnelles et procédurales indispensables afin de bannir le détournement de la légalisation de ses objectifs légaux. Par ailleurs, suite à la reconnaissance des vertus du cannabis par les Nations Unies, plusieurs pays d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’Asie ont développé des approches rentables à ce sujet, en mettant en place des lois permettant sa légalisation et ses usages licites, a conclu Laftit.
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